Alcatel-Lucent (Photo : Damien Meyer) |
[09/05/2014 08:38:01] Paris (AFP) L’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent a indiqué vendredi maintenir le cap concernant son objectif de flux de trésorerie disponible pour fin 2015, après l’annonce d’une réduction de ses pertes au cours du premier trimestre.
Pour les trois premiers mois de l’année, le groupe affiche une perte nette de 73 millions d’euros, contre 353 millions d’euros un an plus tôt.
“L’amélioration de 280 millions d’euros par rapport au 1er trimestre 2013 s’explique par le niveau plus élevé du résultat d?exploitation, des coûts de restructuration inférieurs et une réduction significative des pertes financières nettes”, indique Alcatel-Lucent dans son communiqué.
La perte trimestrielle du groupe se creuse cependant à 101 millions d’euros si l’on intègre l’activité Entreprise, dont la cession a été annoncée en février pour 268 millions d’euros à la société d’investissements en technologie China Huaxin, dans le cadre du plan “Shift” de recentrage des activités d’Alcatel.
La finalisation de cette transaction, qui prévoit la cession de 85% d’Alcatel-Lucent Entreprise, est encore soumise à certaines conditions dont “l’approbation de certaines autorités réglementaires”, mais devrait intervenir au cours du troisième trimestre 2014, est-il indiqué.
Le chiffre d’affaires trimestriel de l’équipementier s’est pour sa part établi à 3,1 milliards d’euros (en données pro-forma) avec l’activité Entreprise, contre 3,2 milliards un an plus tôt.
Parmi ses données publiées vendredi, Alcatel-Lucent signale son résultat d’exploitation ajusté “à nouveau positif”, qui atteint 33 millions d?euros ce trimestre, soit 1,1% des revenus, comparé à une perte de 179 millions d?euros au 1er trimestre 2013.
“Ce redressement résulte d?une amélioration significative de la rentabilité du segment Coeur de réseaux et d?une réduction de taille des pertes pour le segment Accès”, précise le groupe.
“Ces résultats démontrent que nous poursuivons notre route vers la profitabilité”, a résumé le directeur financier Jean Raby lors d’une conférence téléphonique.
– ‘Bon début d’année’ –
Il souligne “la concentration continue (du groupe) pour générer de la profitabilité dans (ses) activités, de la discipline dans (ses) dépenses”. “Mais nous ne crions pas non plus encore +victoire+: le Plan Shift n’a encore qu’un an”, a-t-il ajouté.
“Nous commençons l’année 2014 comme nous avons terminé l’année 2013, totalement concentrés sur la mise en oeuvre du Plan Shift. Après l’assainissement de la situation financière de l’entreprise l?an dernier, nous sommes encouragés par les progrès continus observés au 1er trimestre à poursuivre sur la voie que nous nous sommes tracée”, a salué le directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes, cité dans le communiqué.
Le groupe indique que la réduction de ses coûts fixes s?est élevée à 143 millions d?euros au premier trimestre, “soit une économie totale de 478 millions d?euros, en tenant compte des 335 millions d?euros d?économies en 2013 (et en excluant les 28 millions d’euros d?économies attribuables à l?activité Entreprise)”.
Dans une note, les analystes de Bank of America-Merril Lynch ont souligné vendredi matin “de solides progrès dans les économies de coûts” avec 478 millions d’euros déjà réalisés par le groupe, “ce qui laisse 500 millions d’économies de coûts fixes à réaliser d’ici la fin de 2015”.
Pour Alcatel-Lucent, les résultats publiés ce jour “confirment la pertinence industrielle de nos choix stratégiques, et nous assure un bon début d’année sur lequel nous pouvons nous appuyer pour construire le reste de 2014 et tenir notre objectif de flux de trésorerie disponible positif d’ici fin 2015”, a résumé Michel Combes.
“Comme à son habitude, le groupe donne peu d’indications sur ses perspectives à court terme, la direction indique qu’elle est satisfaite des avancées du Plan Shift et réitère ses objectifs pour 2015, donc en clair, pas de déviation”, ont commenté les analystes de Barclays.
En 2013, Alcatel-Lucent avait essuyé une perte nette de 1,3 milliard d’euros, contre plus de 2 milliards en 2012.
L’équipementier avait fait son retour dans le CAC 40 en décembre dernier après en avoir été évincé pendant un an au moment où il engageait son plan drastique de relance.