Les centres de recherche scientifique en Tunisie sont appelés à passer de la phase de production des connaissances à celle de construction d’outils stratégiques de prise de décision, a affirmé Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication.
Au cours d’une cérémonie, tenue, jeudi, au nouveau siège du Centre des études et de recherches économiques et sociales à Tunis (Cité El Khadra), M. Jelassi a rappelé que la recherche scientifique est devenue un sujet marginal n’intéressant qu’une minorité d’enseignants et de chercheurs universitaires.
Les statistiques de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) révèlent une moyenne de 600 mille chercheurs pour un million d’habitants dans les pays arabes, contre 4 mille chercheurs pour un million d’habitants dans les pays occidentaux, a souligné le ministre.
Pour le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari qui a occupé auparavant le poste de président du centre, cette structure peut contribuer à la relance de l’économie nationale, d’autant plus que sa mission consiste à réaliser des études spécialisées dans plusieurs domaines.
Il y a lieu de rappeler qu’une conférence sur le thème «l’économie nationale: quelles solutions?», s’est tenue, jeudi, au nouveau siège du centre. Un nombre d’experts économiques ont pris part à cette conférence dont l’objectif est de présenter des recommandations concrètes à même de garantir la réussite du dialogue économique national.
Le centre, créé en 1962, assure des activités de recherche dans le domaine des sciences économiques et sociales et élabore des programmes de recherche dans le cadre des contrats conclus avec l’Etat. Il réalise en outre des recherches de documentation et d’encadrement des étudiants doctorants.