A l’instar de beaucoup d’autres pays dans la région d’Afrique du Nord, plusieurs voix s’élèvent en Algérie pour demander d’introduire des reformes “profondes” dans le système financier et bancaire, et ce en vue d’accélérer le rythme de la croissance économique. Cet appel a été du reste lancé à Alger dernièrement par les participants à un colloque international sur “le système financier et la croissance économique: le développement du système bancaire”.
Selon maghrebemergent.com, «lors de cette rencontre, organisée par l’Ecole supérieure de commerce (ESC), les intervenants ont affirmé que la croissance économique en Algérie connaissait un certain ralentissement par rapport aux réformes engagées dans le domaine bancaire, allant ainsi à l’encontre des prévisions des gouvernements et des experts dans le domaine financier».
De ce fait, il devient indispensable «d’approfondir ces réformes en introduisant de nouvelles réformes structurelles visant à relancer l’offre, à résoudre les problèmes entravant la croissance économique et à lutter contre le chômage en Algérie jusqu’en 2030», écrit la même source.
Pour ce faire, ces réformes doivent toucher les entreprises et les agents économiques, dans le cadre de la diversification de l’économie pour hisser le niveau de la croissance à long terme notamment à travers la relance du marché du travail.
Il est notamment recommandé de revoir la politique de l’emploi, laquelle devrait être basée «sur des normes économiques strictes et non sur des normes sociales». Car, «le financement excessif des projets et l’investissement ne suffisent pas pour la réalisation de la croissance», et ce d’autant plus que «le taux des crédits bancaires alloués à l’activité économique est très élevé en Algérie, soit 15% par an contre 2,5% pour le taux de croissance économique hors hydrocarbures», rapporte le portail algérien.