ésident français François Hollande (G) et la chancelière allemande Angela Merkel lors de leur conférence de presse commune à Straslsund en Allemagne le 10 mai 2014 (Photo : Odd Andersen) |
[10/05/2014 12:52:55] Stralsund (Allemagne) (AFP) La désignation du futur président de la Commission européenne, après les élections du 25 mai, prendra plusieurs semaines, ont estimé la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande, samedi en Allemagne.
“Il y a une réunion des chefs d?État et de gouvernement européens qui est prévue le 27 mai (…) mais la décision ne sera pas prise le mardi ou le mercredi suivant” les élections européennes (du 22 au 25 mai, NDR), a averti Mme Merkel, lors d’un point presse commun, au terme d’une rencontre informelle de deux jours avec le président français dans son fief électoral de Mecklembourg-Poméranie antérieure (nord).
“Les négociations vont s’étaler sur une période de plusieurs semaines”, a-t-elle précisé.
De son côté, François Hollande a également signalé qu’il faudra “laisser un délai entre le moment où le vote va être constaté et où les groupes vont être constitués au sein du Parlement européen” avant d’être “capable de faire une proposition” sur le nom du futur président de la commission.
Toutefois, le président français a insisté sur le fait que “le vote des Européens doit être respecté”.
“Une élection au parlement européen doit avoir des conséquences, si nous appelons au vote c’est bien pour qu’il soit respecté dans ses résultats”, a-t-il développé.
“Ensuite nous avons la volonté, les chefs d?État et de gouvernement, de donner un contenu au mandat qui sera confié à la Commission européenne. Et, là, nous devrons travailler ensemble avec des sensibilités qui sont différentes, chacun les connaît, mais nous avons cette volonté non pas de gérer l’Europe mais de la construire encore et toujours”.
Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, candidat désigné des conservateurs européens, et Martin Schulz, celui des sociaux-démocrates, sont les deux favoris pour succéder au portugais Jose Manuel Barroso à Bruxelles.
Jusqu’à présent, ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE seuls qui s’entendaient pour désigner le président de la Commission européenne. Le traité de Lisbonne leur demande désormais de “tenir compte du résultat du vote” aux Européennes.
Mais rien sur le plan juridique ne les contraint à suivre cet avis, et plusieurs dirigeants sont très réticents, voire hostiles, à se voir imposer leur prochain interlocuteur à la tête de l’exécutif européen.