La Bourse de Paris est attendue à l’équilibre

0f180a487f93148da834ca95b54826674cb79eb9.jpg
ège de la Bourse de Paris

(Photo : Thomas Coex)

[12/05/2014 06:45:36] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait ouvrir autour de l’équilibre lundi, à l’entame d’une séance sans indicateur majeur durant laquelle elle surveillera l’évolution de la situation en Ukraine et le discours des membres de la BCE.

Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,08% environ 45 minutes avant l’ouverture de la séance.

Vendredi, l’indice parisien avait préféré jouer la prudence (-0,66%) avant le week-end à haut risque annoncé en Ukraine.

Moins soucieuse, Wall Street a ignoré le risque géopolitique. Le Dow Jones a pris 0,2% pour terminer sur un record historique et le Nasdaq a rebondi de 0,5%.

“Aujourd’hui, l’agenda est mince”, observent les économistes de Crédit Agricole CIB.

En l’absence d’indicateur majeur, les investisseurs se concentreront sur des thématiques plus larges. Une éventuelle action de Banque centrale européenne (BCE) devrait notamment être l’objet de tous les débats.

“Le pré-engagement apparent de la BCE pour de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire dès juin a été le fait marquant de la semaine dernière. (…) Les développements sur ce front pourraient encore être le centre de toutes les attentions, alors que plusieurs membres de la BCE doivent parler” cette semaine, note l’équipe de Crédit Agricole CIB.

Deux membres du conseil des gouverneurs, Vitor Constancio et Ewald Nowotny, ouvrent le bal lundi. Leurs déclarations pourraient agiter le marché s’ils donnaient des détails sur les mesures de soutien envisagées par l’institution monétaire.

A l’issue du week-end, la situation en Ukraine continue aussi d’être suivie dans les salles de marchés.

“Les événements en Ukraine pourraient une nouvelle fois jeter une ombre sur les marchés financiers cette semaine, au moment où le risque de violences semble grandir dans le sillage des référendums tenus ce week-end à Donetsk et Luhansk”, avertit Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Les séparatistes pro-russes revendiquent un “oui” massif à l’indépendance, sans attendre les résultats complets de la consultation tenue ce week-end.

Kiev craint de voir se reproduire un scénario similaire à celui de la Crimée et les Occidentaux ont déjà prévu d’étendre les sanctions contre la Russie si la présidentielle en Ukraine ne s’est pas tenue à la fin du mois.

Outre ces deux fils rouges, le reste de la semaine fournira plusieurs statistiques américaines, qui doivent illustrer la reprise des Etats-Unis, et une poignée de chiffres venus de Chine, qui devraient confirmer le ralentissement de la deuxième économie mondiale.

En zone euro, le produit intérieur brut du premier trimestre et le climat des affaires en Allemagne (ZEW) sont notamment attendus.

VALEURS A SUIVRE

AIR FRANCE-KLM a annoncé lundi une hausse de 3% de son trafic passagers en avril, bénéficiant du dynamisme de la période entourant Pâques, mais son trafic fret a accusé une légère baisse de 0,6%.

BOUYGUES veut réduire la voilure dans sa filiale télécoms. Entre 1.500 et 2.000 postes pourraient être supprimés chez Bouygues Telecom, craignent les organisations syndicales du groupe, selon Le Figaro.

L’avenir d’ALSTOM, convoité par l’américain General Electric et l’allemand Siemens, est une décision qui appartient à ses dirigeants, ont estimé la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ce week-end.

EDENRED, maison mère de Ticket Restaurant, a annoncé l’acquisition de 50% de la société C3 Card, ce qui lui permet de s’implanter aux Emirats arabes unis.

ELIOR, qui devrait faire son entrée en juin à la Bourse de Paris, a vu son chiffre d’affaires et son Ebitda progresser au cours du premier semestre de son exercice décalé, notamment grâce aux acquisitions, mais sa dette ne se réduit pas.

RECYCLEX tient son assemblée générale dans la matinée.

THEOLIA a réalisé au premier trimestre un chiffre d’affaires en hausse de 43%, en partie lié à l’intégration de la société allemande Breeze Two Energy, rachetée en 2013.

Les actionnaires de GENERALE DE SANTE se disent prêts à vendre leurs parts à l’australien Ramsay et à Crédit Agricole.