Selon les prévisions du ministre de l’Agriculture, Lassaad Lachaal, le secteur agricole devrait réaliser une croissance de 1,2% en 2014, après une régression de 3,8% en 2013. Cependant, cette croissance demeure tributaire de bonnes récoltes dans la céréaliculture et l’oléiculture, a-t-il ajouté, lors d’une conférence nationale sur l’agriculture organisée, samedi 10 mai 2014, par le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI).
Pour le ministre, la croissance annuelle du secteur, qui varie depuis l’indépendance entre 2,5 et 3,5%, cache des défaillances. La Tunisie, a-t-il dit, a besoin d’investir environ 2 milliards de dinars pour garantir les ressources en eau, au cours des prochaines années, en raison du déficit que connaît plusieurs régions de l’intérieur du pays.
Il a évoqué les grandes lignes de la stratégie de réforme, laquelle porte sur l’identification des priorités, l’amélioration de la productivité, l’harmonisation des programmes de recherches et le développement des circuits de commercialisation ainsi que le traitement de l’endettement et l’impulsion de l’exportation.
Par ailleurs, il a déclaré que le gouvernement Jomaa n’a pas l’intention de permettre aux étrangers d’acquérir des terres agricoles, précisant toutefois que les investisseurs étrangers peuvent investir via les sociétés de Mise en valeur et de développement agricole (SMVDA).
De son côté, le président du SYNAGRI, Leith Ben Becher, a appelé a réexaminer les systèmes agricoles à travers la modernisation de la recherche scientifique, la création de nouvelles variétés et la maîtrise des circuits de distribution à travers la promotion des structures professionnelles communes.
Ben Becher a mis l’accent sur la nécessité de préserver les produits tunisiens des risques de l’importation non étudiée, via la mise en place d’un programme de mise à niveau de l’agriculture et la mise en place d’une stratégie pour le renforcement des structures professionnelles.
WMC/TAP