Les accidents de la route sont, dans le monde arabe, à l’origine d’une saigné humaine. Un atelier, organisé le 10 mai 2014 à Tunis, par l’Organisation arabe de la sécurité routière, a permis d’aller au fond des choses au sujet de la prévention des accidents.
«Terrorisme routier». Ce terme, qui semble bien être le fruit d’une exagération, est pourtant à utiliser chaque fois que l’on souhaite parler des accidents de la route dans les pays arabes. Tant, d’abord, les accidents de la route constituent une véritable saignée humaine. Tant, aussi, les chauffards et autres personnes adoptant de mauvais comportements routiers sont des assassins.
Tel est du moins une idée-force développée au cours de l’atelier scientifique, organisé le 10 mai 2014 à Tunis par Organisation arabe de la sécurité routière, sur le thème «Le volontariat au service de la sécurité routière dans les pays arabes».
65% des accidents de la route dans le monde trouvent leur origine dans un mauvais comportement dû aux automobilistes, a assuré Hajer Barouni, présidente de la commission jeune de l’Organisation internationale de prévention des accidents de la route.
Parmi les responsables: l’ivresse. Et Hajer Barouni de présenter un masque qui montre bien à celui qui le porte la vision que peut avoir de la route un automobiliste qui a avalé quatre bières. Une vision trouble évidement.
7.000 morts en Arabie saoudite
Mais, il n’y a pas que cela. Irrespect du Code de la route, état du véhicule, état de la route, usage du téléphone portable, incivisme du piéton… Tout a été dit, ou presque, dans cette rencontre qui a vu la participation de délégués de pas moins d’une dizaine de pays arabes: de Libye, d’Algérie, du Maroc, d’Arabie saoudite, du Koweït, des Emirats Arabes Unis..
Avec des expériences plus ou moins réussies en matière de sécurité routière et d’opération de volontariat en vue de faire cesser les hécatombes des routes. 7.000 morts en Arabie saoudite, pendant l’année 2013, a souligné Iheb Seiffeddine Samnoudi. Qui a insisté sur le fait que souvent l’intendance ne suit pas. En effet, les hôpitaux et les autres centres de soin sont quelquefois dans la difficulté de venir dans de bonnes conditions en aide aux morts et aux disparus.
Pourtant, quelques gestes simples peuvent éviter le pire: ne pas boire d’alcool au volant, ne pas conduire lorsqu’on est fatigué, l’on est nerveux ou que l’on manque de sommeil. Ou encore réviser son véhicule.
Une partie des débats a porté sur cette question cruciale. Et Afif Frigui, président de l’Organisation arabe de la sécurité routière, de poser la question de la visite technique pour les motocycles qui ne sont pas astreints à cette formalité combien salvatrice; les motocycles constituent en Tunisie le double des automobiles.
Une question qui devra être du reste débattue au cours d’un prochain atelier de l’Organisation. Et qui ne manquera pas de faire polémique!