Toshiba et SanDisk vont investir pour produire des mémoires flash 3D

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ériels électroniques à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[14/05/2014 08:33:51] Tokyo (AFP) Le conglomérat industriel Toshiba a annoncé mercredi qu’il allait investir avec son partenaire américain SanDisk au Japon pour produire en masse des nouveaux types de mémoires flash dites NAND 3D pour appareils nomades.

Le montant de l’investissement est évalué par la presse nippone à 500 milliards de yens (3,6 milliards d’euros). Il sera étalé sur 3 ou 4 ans à partir de 2015, a précisé le quotidien Nikkei.

Toshiba a pour sa part indiqué qu’il allait démolir dès ce mois-ci une de ses installations (appelée Fab 2) sur le site de Yokkaichi, dans la préfecture de Mie au centre de l’archipel, et que les deux firmes allaient construire à la place à partir de septembre de nouvelles lignes de production dans le but de façonner dès 2016 des mémoires flash en trois dimensions (3D), qui enregistrent aussi les données en couches en profondeur.

“Nous sommes confiants dans le fait que notre partenariat avec SanDisk va nous permettre de produire des mémoires de nouvelle génération très compétitives à Yokkaichi”, a souligné un dirigeant de Toshiba, Yasuo Naruke, cité dans un communiqué.

Les mémoires flash actuelles dites NAND 2D ont une capacité de stockage allant jusqu’à 64 gigaoctets par unité, mais Toshiba espère monter à 1.000 Go (soit un teraoctet) avec les NAND 3D dans les cinq ans à venir. Cela permettrait par exemple de stocker 50 heures de vidéo en résolution 4K (très haute définition) dans un smartphone.

Après avoir avant tout recherché à affiner autant que possible l’épaisseur de gravure des semi-conducteurs pour créer des mémoires de plus grosse capacité, les pionniers mondiaux du secteur tablent désormais sur l’utilisation efficace de la troisième dimension au lieu de se limiter à la surface. D’où le nom de mémoire flash 3D.

Le sud-coréen Samsung Electronics a déjà commencé de produire ce type de mémoires.

Par ailleurs, Toshiba avait déjà annoncé le mois dernier le début de la production en masse de mémoires flash NAND gravées en 15 nanomètres.

Cela signifie que groupe a commencé de graver ses puces avec une finesse de trait accrue, de 15 millionièmes de millimètre (contre 19 auparavant), afin de permettre de stocker davantage de données à surface égale.

Pour la montée en charge de ce procédé, lui et SanDisk devraient avoir investi en plus 400 milliards de yens (2,9 milliards d’euros) dans des lignes de production spécifiques.