Le logo de Facebook (Photo : Lionel Bonaventure) |
[14/05/2014 13:26:49] Bordeaux (AFP) Des élèves en terminale littéraire à Libourne (Gironde), inquiets face à l’absence de remplacement de leur enseignant en mathématiques à quelques semaines du baccalauréat ont créé une page Facebook pour attirer l’attention sur leur situation et obtenu gain de cause, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
“Nous n’avions personne depuis la rentrée des vacances de Pâques”, a expliqué à l’AFP Emma Ortiz, au nom des 16 élèves des terminales littéraires 1 et 2 du Lycée Max-Linder de Libourne, privés de leurs quatre heures de cours de math hebdomadaires, confirmant une information du quotidien Sud Ouest.
“Lorsque l’on a vu que nous n’avions pas de remplaçant, nous avons été au secrétariat du lycée et on nous a dit de faire des courriers à la direction d’établissement et au rectorat”, a-t-elle raconté en précisant que les élèves avaient commencé ces démarches le 2 mai.
Mais, après deux semaines d’absence et faute de solution, les élèves ont créé le 9 mai une page Facebook, “Soutien aux élèves de terminale”, et alerté la presse.
“Après de nombreuses lettres envoyées au chef de l’établissement et au rectorat seules des réponses négatives sont en retour”, écrivaient-ils en précisant avoir décidé de prendre “d’autres mesures” pour obtenir un enseignant dans la discipline “coefficient 4” au bac.
Selon la lycéenne, l’enseignant titulaire n’est pas revenu après les vacances de février et a été remplacé pendant trois semaines par un ingénieur en informatique, sans expérience d’enseignement et qui n’a pas fait l’affaire.
Ainsi, selon elle, les élèves ont été sans professeur pendant trois semaines au total et les trois semaines de remplacement n’ont pas permis de combler le retard, compte tenu du manque d’expérience de l’enseignant, d’où leur inquiétude à l’approche du bac.
La direction de l’établissement n’a pas souhaité s’exprimer. Le rectorat a fait savoir qu’un premier remplaçant a bien “été affecté dans l’établissement du 18 mars au 28 avril” et qu’un “deuxième remplacement est effectif depuis le 12 mai”. “L’organisation d’heures d’accompagnement dédiées aux élèves des classes concernées est actuellement à l’étude”, a-t-on ajouté dans un communiqué de même source, sans autre commentaire.
“Cela a tardé”, a pour sa part déploré Jean-Pierre Weil, secrétaire général de la FCPE (Fédération de conseils de parents d’élèves) de Gironde, avant d’ajouter que la question était plus vaste avec des “problèmes croissants de remplacement (des absents, ndlr) et un manque de formation des stagiaires enseignants”.