Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce les «pressions» sur des journalistes de la télévision nationale, exprimant sa crainte d’une «tentative du gouvernement visant à mettre la main sur les médias publics».
Le SNJT, dans une déclaration rendue publique mardi, critique le fait qu’un journaliste de la première chaîne nationale, en l’occurrence Iheb Chaouch, fasse l’objet d’un questionnaire suite aux propos qu’il a tenus sur une chaîne privée jugeant défavorablement le rendement du chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa.
Le journaliste en question, précise le SNJT, «croit que ces pressions pourraient être exercées sur instructions du gouvernement dans une tentative de l’intimider lui-même ainsi que les journalistes de l’établissement de la télévision pour contrôler les médias publics».
Les journalistes des services information et production au sein des deux chaînes de la télévision nationale s’étaient plaints de ce qu’ils ont appelé «un retour à la politique des directives émises par le gouvernement Jomaa en vue de s’ingérer dans leur ligne éditoriale», souligne-t-on de même source.
Par ailleurs, le SNJT appelle la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à «assumer ses responsabilités pour dévoiler le laxisme du gouvernement et le non-respect de ses engagements envers les structures de la profession en révisant les nominations».
Il met également en garde contre les tentatives d’orienter les médias pour restreindre la couverture médiatique de la conférence de presse de Mehdi Jomaa, prévue mercredi 14 mai aux rédacteurs en chef, et d’exclure ainsi les médias régionaux.