Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) sera en Tunisie le 12 juin prochain, dans le cadre d’un nouveau round de négociations pour le décaissement du reste des tranches du prêt de garantie sur lequel le FMI et la Tunisie se sont accordés. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, alors qu’il intervenait, jeudi 15 mai, au cours d’une conférence de presse consacrée à l’évaluation du démarrage de la souscription à l’emprunt obligataire.
Selon lui, le gouvernement est optimiste quant aux nouvelles négociations, soulignant que la Tunisie défendra son point de vue au sujet de plusieurs questions.
Il a avancé que la Tunisie respectera ses engagements vis-à-vis de toutes les institutions financières internationales.
Le ministre a fait savoir qu’une équipe commune composée de représentants du ministère des Finances et de la Banque centrale de Tunisie (BCT) est en train de préparer cette visite qui coïncide avec le début de la mise en oeuvre, par la Tunisie, de plusieurs réformes, notamment celle du secteur bancaire.
A rappeler dans le même ordre d’idées que le FMI a déjà décaissé au profit de la Tunisie 3 tranches du prêt de garantie d’une valeur totale de 888,4 millions de dollars, dans le cadre de l’accord de confirmation de 24 mois, adopté en juin 2013 par le FMI en faveur de la Tunisie, d’une valeur de 1,78 milliard de dollars (2,836 milliards de dinars).
Le FMI a souligné, lors du décaissement de la 3ème tranche du prêt (225 millions de dollars), la nécessité de maîtriser le déficit budgétaire pour l’exercice 2014 grâce à de nouvelles mesures visant la maîtrise des dépenses salariales élevées et la réduction de la subvention des hydrocarbures.
Le Fonds recommande, à ce propos, d’introduire des réformes au niveau des recettes, d’améliorer la gestion des finances publiques, de restructurer les entreprises publiques pour rétablir les équilibres du budget de l’Etat et de mettre en place une nouvelle stratégie des banques publiques.
L’institution financière préconise, en outre, de restructurer le système financier et de créer une société de gestion des dettes du secteur touristique.