“La Tunisie dispose d’un fort potentiel et d’atouts qui demeurent sous-valorisés”, a souligné la ministre du Tourisme, Amel Karboul, dans une déclaration à la presse en marge d’une réunion avec les professionnels du secteur touristique au Cap Bon.
Mme Karboul a souligné, lors de cette rencontre, la nécessité de valoriser le patrimoine culturel et d’aménager le plus grand nombre possible de sites archéologiques et ce, en inventoriant ce patrimoine, qui devrait être enregistré et protégé. L’objectif, a-t-elle dit, est de créer des circuits touristiques basés sur ce patrimoine culturel qui constitue une véritable richesse.
Elle estime impératif de développer les ports de plaisance ainsi que leur capacité à améliorer l’accueil et à offrir des services de qualité. De ce fait, elle considère que la Tunisie ne tire pas le meilleur profit du tourisme des yachts, surtout que ce produit est à même de fournir des recettes financières importantes, au vu de l’encombrement enregistré dans les ports du Nord de la Méditerranée.
Répondant aux interventions des professionnels, Karboul a exprimé sa confiance dans l’amélioration du rendement de l’activité touristique au Cap Bon, précisant que le ministère assure le suivi des dossiers relatifs à l’endettement du secteur, au ciel ouvert (Open sky) et à l’intensification de l’organisation d’évènements.
Mme Karboul a souligné que le ministère a lancé sa stratégie visant la mise en place d’un système de gouvernance au sein du ministère et de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et d’une approche d’action participative laquelle va constituer une base pour la mise en œuvre des priorités du ministère fixées dans la stratégie 3+1.
Cette stratégie concernera la promotion de la qualité et de la propreté, la valorisation de l’image de la Tunisie, la diversification du produit et l’encouragement des régions à développer des projets innovants et complémentaires au tourisme balnéaire.
Pour le président de la Fédération régionale de l’hôtellerie, Habib Bouslama, cette rencontre avec la ministre de tutelle est importante car elle est à même d’avoir un impact positif, surtout avec la reprise progressive de l’activité du secteur touristique.
Bouslama a appelé à accélérer l’application des stratégies objets d’accord commun entre l’administration et la profession.
Selon lui, le secteur touristique n’a pas encore surmonté la crise qu’il connaît depuis trois ans, appelant à l’obligation d’aider les professionnels afin de leur permettre d’obtenir des crédits pour procéder aux interventions nécessaires à la réussite de la saison touristique.
En outre, il a invité à examiner le dossier de l’endettement du secteur avec plus de souplesse, tout en tenant compte des difficultés conjoncturelles et structurelles que traverse l’activité touristique.