Paris s’allie avec Alibaba pour doper les ventes françaises en Chine

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çais des Affaires étrangères Laurent Fabius en compagnie de Jack Ma, fondateur et président de la plateforme de vente en ligne Alibaba, le 16 mai 2014 à Hangzhou, en Chine (Photo : Mark Ralston)

[16/05/2014 12:06:58] Hangzhou (Chine) (AFP) La France a conclu vendredi avec Alibaba, numéro un de la vente en ligne en Chine, un accord visant à renforcer la visibilité des produits français sur ses plateformes, afin de mieux les promouvoir auprès des internautes chinois.

Ce protocole d’entente a été signé à Hangzhou, métropole de l’est de la Chine, entre l’emblématique président d’Alibaba, Jack Ma, et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Celui-ci a entamé vendredi une visite de quatre jours en Chine, en partie dédiée à la “diplomatie économique”.

Avec cet accord portant sur une durée de trois ans, Alibaba s’engage à accorder aux entreprises françaises “une procédure d’inscription accélérée” sur sa plateforme Tmall, ainsi que des “services sur mesures” et un “soutien marketing” privilégié, est-il indiqué dans un communiqué commun.

Une campagne de promotion devrait d’ailleurs être lancée dès le 19 mai par le groupe –faisant la part belle à des marques déjà bien établies en Chine, de l’Oréal à Clarins.

Deux organismes publics français –Ubifrance et l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII)– apporteront par ailleurs leur secours aux sociétés désireuses de développer leurs ventes sur un marché chinois en plein essor, fort de 620 millions d’internautes.

“Ce protocole d?entente est une excellente opportunité pour que davantage de consommateurs chinois découvrent de nouvelles marques françaises, à travers un système de distribution moderne”, a commenté M. Fabius.

“Notre mission est de faciliter les affaires où qu?elles soient”, a quant à lui observé Jack Ma. Cet ex-professeur d’anglais, parfois surnommé le “Steve Jobs chinois”, avait crée Alibaba en 1999.

Le groupe, devenu selon ses dires la plus grosse société de commerce en ligne et mobile au monde en termes de volume de marchandises écoulées, ne vend pas d’articles directement mais dispose de plusieurs plateformes, dont Taobao et TMall, où les commerçants peuvent entrer en relation avec des clients.

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ésident de la plateforme de vente en ligne Alibaba, au siège de la société à Hangzhou, en Chine, le 16 mai 2014 (Photo : Mark Ralston)

Alibaba –qui combine des aspects des géants américains eBay, Amazon ou encore PayPal– se taille la part du lion sur le marché chinois des transactions de particulier à particulier en ligne, dont il contrôle 90%.

Le groupe se prépare par ailleurs à faire cette année ses premiers pas boursiers à New York. Les experts tablent sur une levée de fonds finale pouvant atteindre une quinzaine de milliards de dollars –ce qui en ferait l’une des plus grosses introductions en Bourse de l’histoire de Wall Street.

Les Chinois avaient dépensé en 2012 l’équivalent de 200 milliards de dollars pour des achats sur internet, soit une hausse de 66% sur un an.

Les ventes en ligne dans le pays devraient atteindre entre 420 et 650 milliards de dollars annuels d’ici à 2020, ce qui en ferait alors le premier marché mondial pour le commerce électronique, selon les prévisions du cabinet McKinsey.