Le taux d’érosion à Kasserine dépasse les 53% de la surface totale du gouvernorat, soit l’équivalent de 440.000 hectares, alors que la surface totale menacée est de 160.000 hectares, représentant 19%, selon un document du Commissariat régional de l’agriculture (CRDA) de Kasserine.
Le phénomène de l’érosion est dû aux spécificités climatiques et du relief de la région, en plus des facteurs économiques et sociaux influant sur le milieu rural. Les services du CRDA ont réalisé un ensemble de travaux pour la réduction du phénomène de la désertification et la préservation de l’eau et du sol, à travers l’aménagement de 4162 ha de décharges, l’entretien et la maintenance 2.905 ha de terres et la création d’un lac collinaire et 52 structures hydraulique pour l’alimentation de la nappe phréatique.
Le document contient un ensemble de solutions pouvant aider à la lutte contre la désertification et l’érosion, notamment la préservation des plantations de l’alfa, en renforçant le contrôle et sa protection contre les pâturages et les déracinements anarchiques, la plantation de cactus, d’arbres forestiers et de pâturages, la mise en place de barrière pour arrêter l’avancée du sable, le dragage des cours d’eau.
Il s’agit aussi de sensibiliser les agriculteurs aux risques d’épuisement des sols et des ressources naturelles, et à les inciter à changer leurs méthodes de production, en vue de protéger la terre et de préserver sa fertilité. Le phénomène de l’érosion cause la perte et l’épuisement de plusieurs hectares de terres agricoles, chaque année, en plus de leur retombée directe sur la richesse forestière, au niveau de certaines catégories d’arbres, notamment le pin, abondant dans la région.