La mise en place d’une feuille de route et de nouveaux programmes pour les prochaines années afin de répondre aux besoins des PME et TPE (très petites entreprises), c’est l’objectif de l’atelier de travail, tenu lundi 19 mai, à Tunis, sur le thème “le partenariat de Deauville”.
L’atelier a été consacré à l’examen des résultats des programmes et mécanismes du plan d’action pour le développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ainsi que les obstacles ayant entravé la réalisation des programmes de partenariat de Deauville.
L’évaluation première de cette stratégie a révélé que malgré la réussite de plusieurs programmes de partenariat, tels que “Forsa” et “Souk Al-Tanmia”, plusieurs autres mécanismes n’ont pu s’intégrer dans le système mondial.
Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Kamel Bennaceur, estime important le partenariat de Deauville en matière d’assistance des PME, ce qui permettra de booster la croissance et les exportations et de soutenir les efforts visant la promotion de l’emploi et la création de richesses ainsi que la réussite de la période de transition.
Il a souligné l’intérêt qu’accorde le gouvernement provisoire à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion des PME, à travers l’accélération de la création et de l’aménagement de zones industrielles, notamment à l’intérieur des régions.
Les efforts sont également axés sur la généralisation et le renforcement des structures d’appui et de promotion des pôles technologiques, a-t-il dit.
Selon le ministre, cet intérêt se manifeste, par ailleurs, à travers la diversification des sources de financement de ces entreprises, l’intensification des programmes d’encadrement technique en vue de leur permettre d’entamer une nouvelle phase de développement et d’établir une plate-forme économique stable favorisant la croissance et l’emploi.
Bennaceur a estimé que le congrès économique devrait aboutir à un consensus national autour d’un plan permettant de réaliser la relance économique et fixer les orientations stratégiques futures pour un nouveau modèle de développement économique en Tunisie.
Ce nouveau modèle, a-t-il dit, sera basé sur l’innovation et la technologie afin de garantir un développement global et durable.
Pour sa part, Jacob Kolster, directeur du département Afrique du Nord à la Banque africaine de développement a évoqué les efforts déployés par la BAD qui propose les solutions nécessaires à la promotion des PME et TPE particulièrement en Tunisie, et au niveau des pays africain, en général.
Ces efforts, a-t-il dit, ont permis de fournir l’appui technique et financier à nombre de structures d’appui aux PME, notamment les banques et les entreprises de micro finance. Il a fait remarquer que la BAD a accordé au profit de la Banque de financement des PME (BFPME), au cours du mois de février, un don de 950 mille dollars (dans le cadre du fonds d’assistance au secteur privé (FAPA) de la BAD avec l’appui du gouvernement japonais.
Kolster a souligné la détermination de la banque à poursuivre son appui aux PME tunisiennes et à travailler conjointement avec les partenaires du développement en Tunisie. Le partenariat de Deauville est une initiative multipartite lancée lors du sommet du G8 à Deauville en mai 2011. Il vise à soutenir les pays du printemps arabe pour surmonter les périodes de transition. Le partenariat qui se poursuivra jusqu’en 2016 comporte deux principaux chapitres, politique et économique.
Le plan d’action de soutien au développement des micro, petites et moyennes entreprises, en Tunisie, concerne l’aide pour l’accès aux sources de financement, la simplification des procédures administratives, l’accès aux marchés publics et l’amélioration du partenariat en augmentant la capacité des PME à s’intégrer dans les marchés internationaux. Les PME en Tunisie représente 95% du tissu industriel du pays. L’atelier de travail a été organisé conjointement par la Banque Africaine de développement (BAD) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en coopération avec le ministère de l’industrie de l’énergie et des mines.