La Tunisie se situe au 4ème rang des pays africains bénéficiaires des transferts des migrants en 2013, avec un volume global de transferts de l’ordre de 2,31 milliards de dollars (près de 3,7 milliards de dinars), loin derrière le Nigeria (21 milliards de dollars), l’Egypte (20 milliards de dinars) et le Maroc (6,64 milliards de dollars).
Selon le rapport sur les «Perspectives économiques de l’Afrique 2014», élaboré par l’OCDE, la BAD et le PNUD, les transferts des migrants constituent le premier apport financier extérieur à l’Afrique. Ces transferts des migrants vers l’Afrique constituent une source importante de revenu en appui à la consommation et aux dépenses d’éducation et de santé.
Pour la quatrième année consécutive, les transferts officiels vers l’Afrique sont en augmentation, même si la progression est moins rapide: ils seraient de l’ordre 63 milliards USD en 2013, contre 60 milliards USD en 2012..
L’Afrique a capté 11,5% du total des transferts des migrants dans le monde, légèrement au-dessus de sa part moyenne pour ces cinq dernières années (11,3%). Globalement, le volume de transferts officiels par habitant n’a cessé d’augmenter depuis dix ans en Afrique : selon les estimations, ils sont passés de seulement 18 dollars américains par personne en 2003 à 58 dollars en 2013.
Toutefois, il est à signaler que « l’importance des transferts des migrants comme source privée extérieure de financement varie grandement d’un pays à l’autre», et ce en raison de plusieurs facteurs dont principalement la proximité de l’Europe.