Majoritairement, les entreprises allemandes implantées en Tunisie sont satisfaites du site tunisien. C’est en tout cas ce qu’a déclaré la directrice générale adjointe de la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK), Natasha Boussiga, en marge de la 35ème assemblée générale de l’AHK, tenue mardi 20 mai à Gammarth.
Elle a ajouté dans une déclaration, à l’Agence TAP, que les entreprises allemandes sont fidèles au site tunisien et “ont beaucoup de patience”, soulignant qu’aucune entreprise allemande n’a quitté la Tunisie, après la Révolution.
Le nombre des entreprises allemandes implantées en Tunisie a atteint 250. Elles opèrent dans les domaines du textile, des composants automobile, du plastique, des jouets et services.
Toutefois, ces entreprises font face à quelques problèmes sociaux (grèves) et d’infrastructure, notamment en terme de logistique. Elle a cité, dans ce cadre, le problème des grèves des transporteurs et les difficultés de chargement dans le port de Radés, ce qui, a-t-elle dit, “touche vraiment à l’image de la Tunisie du fait des retards enregistrés au niveau des délais de livraison”.
Mme Boussiga a fait savoir que selon les résultats préliminaires d’une enquête réalisée par l’AHK, les prévisions des entreprises enquêtées concernant les exportations et l’investissement sont prometteuses en 2014. Elle a ajouté, à ce sujet, que presque la moitié de ces entreprises veulent augmenter leurs investissements en Tunisie (extension).
En outre, a-t-elle affirmé, des entreprises allemandes ont exprimé leur volonté de venir investir en Tunisie mais hésitent encore à cause de la situation sécuritaire, soulignant que l’AHK essaye de les convaincre.
Elle s’est néanmoins déclarée optimiste quant à l’implantation de nouvelles entreprises allemandes en Tunisie au cours de l’année prochaine.
Pour sa part, le président de l’AHK, Raouf Ben Debba, a souligné que cette assemblée permet de passer en revue les résultats de l’année dernière et de dresser un bilan. Il a soutenu que le pays est en plein changement mais les investisseurs devraient avoir confiance en le site économique tunisien qui est “attrayant”.
Il a rappelé, par ailleurs, que le potentiel tunisien ne réside pas dans les ressources pétrolières ou autres mais dans le capital humain dont elle dispose.
Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Kamel Ben Naceur, a souligné que le succès de l’industrie allemande devrait inspirer la Tunisie, qualifiant les relations économiques tuniso-allemandes de fructueuses. Il a relevé l’importance des domaines de la coopération entre la Tunisie et l’Allemagne, citant notamment l’énergie.
Selon lui, les entreprises allemandes opèrent en Tunisie dans des secteurs de pointe et de moyenne transformation, contribuant ainsi au développement du tissu industriel tunisien.