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| ésenté le 29 avril 2014 à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[21/05/2014 13:16:32] Paris (AFP) Le gouvernement a exigé mercredi de la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) une enquête interne au sujet des nouveaux TER trop larges pour certaines gares, nécessitant 50 millions d’euros de travaux, une affaire qui a déclenché un torrent de critiques.
“J’ai demandé à Jacques Rapoport (président de RFF) et Guillaume Pepy (président de la SNCF) par courrier qu’il y ait une enquête interne”, a annoncé mercredi sur France Inter le secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier, qui souhaite ainsi pouvoir “identifier la façon dont les choses sont décidées”.
“Qu’il y ait des travaux de modernisation, d’adaptation des infrastructures, (…) on ne peut que s’en féliciter”, a souligné Frédéric Cuvillier, tout en soulignant que ces décisions doivent être prises “en connaissance de cause”, et non après une erreur de commande.
L’affaire intervient un mois avant l’examen à l’Assemblée Nationale du projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui prévoit que SNCF et RFF restent deux groupes publics indépendants, qui verraient leurs périmètres respectifs évoluer, mais coiffés par une entité de tête.
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| État aux Transports Frédéric Cuvillier le 15 mai 2014 à Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
Frédéric Cuvillier, qui porte ce projet de loi, a jugé “rocambolesque” le fait de “s’apercevoir que les informations transmises par RFF et la SNCF au moment de la commande, ne sont pas suffisamment fiables”. Une situation issue, selon lui, de la séparation, depuis 1997, de la SNCF, qui gère le matériel et les gares et fait rouler les trains, et RFF, qui gère l’infrastructure ferroviaire et les quais.
Les nouveaux modèles de TER, qui vont entrer en service progressivement jusqu’à fin 2016, sont plus larges que les précédents trains, “pour répondre aux attentes du public”, plaident la SNCF et RFF.
L’arrivée des 182 rames Regiolis d’Alstom et 159 Regio 2N de Bombardier, va nécessiter des travaux sur 1.300 des 8.700 quais du réseau ferré français.
Si la SNCF et RFF évoquent une “modernisation”, une mise aux normes, les deux compagnies publiques reconnaissent néanmoins avoir “découvert le problème un peu tardivement”.
“C’est consternant!” s’est exclamé mercredi matin, à la sortie du Conseil des ministres, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, demandant “comment des décisions aussi décalées, aussi éloignées du terrain peuvent être prises”.
– 50 millions d’euros –
Le président de RFF, Jacques Rapoport, a affirmé mercredi matin sur Europe 1 que ces travaux n’auront “aucun impact ni sur les voyageurs, ni sur les prix du billet, ni sur les contribuables”, et coûteront “50 millions. (…) Pas un euro de plus, pas un euro de moins non plus”.
Ces 50 millions sont financés, comme les autres travaux effectués par RFF, a-t-il assuré, par les péages payés par les opérateurs ferroviaires, et les subventions de l?État et des collectivités.
“C’est proprement hallucinant. Je pense que la responsabilité des dirigeants est engagée”, a réagi le premier secrétaire du Parti Socialiste Jean-Christophe Cambadélis mercredi matin.
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| ésident de la région Aquitaine Alain Rousset (d) dans le nouveau TER SNCF Regiolis le 29 avril 2014 à Paris (Photo : François Guillot) |
Interrogé sur une éventuelle démission de ces dirigeants, il a répondu: “A eux de le dire”.
“Alors que les prix des billets de train augmentent sans interruption depuis des années, ce gaspillage de l’argent public est insupportable, d’autant que l’estimation d’un surcoût de 50 millions d’euros avancée par la SNCF semble très sous-évaluée”, a dénoncé la présidente du Front national Marine Le Pen.
“C?est affligeant, c’est triste parce que ça coûte de l’argent, ça nuit à l’image (…) Il faut trouver où sont les responsabilités, pour que ça ne puisse pas se reproduire”, a réagi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Par ailleurs, la commission du développement durable de l’Assemblée nationale va auditionner Guillaume Pepy et Jacques Rapoport.
