érence de presse, le 10 avril 2014 (Photo : Mandel Ngan) |
[21/05/2014 18:59:47] Nations unies (Etats-Unis) (AFP) Les Nations unies ont révisé mercredi en légère baisse leurs prévisions de croissance pour 2014 et 2015 et mis en garde contre l’impact négatif de la crise ukrainienne sur la Russie et les économies en transition d’Europe de l’est.
Dans son rapport “Situation et perspectives de l’économie mondiale” actualisé, l’ONU mise désormais sur une croissance mondiale de 2,8% en 2014 (contre 3% pour son estimation de décembre dernier), puis de 3,2% (3,3% estimé en décembre) en 2015, contre 2,2% en 2013.
Malgré ce redressement, la croissance est toujours faible comparée à celle qui prévalait avant la crise financière de 2008 et l’économie mondiale n’a pas récupéré les emplois perdus. Ainsi l’écart entre le nombre d’emplois existant aujourd’hui et celui qui aurait existé si le rythme de croissance d’avant crise s’était maintenu est de 62 millions et s’est encore creusé en 2013.
“Les décideurs doivent appliquer davantage de politiques macroéconomiques de soutien et stimuler le marché de l’emploi de manière active”, souligne Matthias Kempf, qu a dirigé la rédaction du rapport.
Pour la première fois depuis 2011, note le rapport, l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie ont des perspectives de croissance positives sur deux ans: 2,5% (2014) et 3,2% (2015) pour les Etats-Unis, 1,6% et 1,9% respectivement pour l’Union européenne et 5,7% et 5,8% pour l’Asie. Mais dans la plupart de ces pays, la reprise reste trop faible pour espérer récupérer la production et les emplois perdus.
La crise ukrainienne a obligé l’ONU à réviser en nette baisse (- 1,7 points de pourcentage) ses prévisions pour les économies en transition. Le recul est particulièrement marqué pour les pays de la Communauté des Etats indépendants (-1,8 points) et pour la Russie (- 1,9 points).
L’ONU table désormais sur une croissance russe faible (1%) en 2014 et un peu meilleure en 2015 (1,5%). L’ensemble de la CEI fait à peine mieux avec 1,6% en 2014 et 2,3% en 2015.
“Le conflit autour de la Crimée et la possibilité de sanctions économiques visant des pans plus larges de l’économie russe ont provoqué un exode massif de capitaux et ont affaibli encore la confiance des investisseurs et des consommateurs”, note le rapport.
L’économie ukrainienne devrait se contracter en 2014 et le Bélarus patira aussi de cette crise en raison de ses liens commerciaux étroits avec la Russie et l’Ukraine.
Le commerce mondial, atone au premier trimestre 2014, devrait reprendre de la vigueur avec une croissance prévue des échanges de 4,1% en 2014 et 5,1% en 2015 tandis que l’inflation reste globalement maitrisée.
“Plus de cinq ans après la crise financière, l’économie mondiale ne tourne toujours pas à plein régime et, si on compare aux chiffres d’avant-crise, nous n’avons pas assez relancé la production, les échanges et l’emploi”, a résumé Pingfan Hong, un des responsables du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA).