Journée d’action chez Siemens en Allemagne pour défendre l’emploi

2fedfcfdf3b8b7ded0c05b24ff4e2871ad893c18.jpg
GERMANY-ENGINEERING-COMPANY-SIEMENS-LAYOFFS (Photo : Daniel Karmann)

[23/05/2014 14:40:01] Berlin (AFP) Le puissant syndicat allemand de l’industrie IG Metall a lancé vendredi une journée d’action chez Siemens pour défendre l’emploi dans le conglomérat, qui vient d’annoncer un plan de réorganisation et, en parallèle, est sur les rangs pour racheter Alstom.

Dans la matinée, des actions diverses ont été menées devant quelque 80 sites du groupe, a indiqué à l’AFP une porte-parole d’IG Metall. La plus importante d’entre elles a eu lieu devant l’usine de Krefeld (ouest), où plus de 2.000 salariés en provenance d’une dizaine de sites différents se sont regroupés pour protester.

Par ailleurs, devant le siège du groupe à Munich (sud), un défilé a rassemblé plus de 900 personnes, et à Erlangen, également en Bavière, quelque 1.200 salariés ont participé, a indiqué un porte-parole de la section bavaroise d’IG Metall.

Par ces actions menées sous le slogan “Un seul Siemens, mais avec tous”, IG Metall réclame à la direction du groupe que le nouveau milliard d’euros d’économies annoncé début mai dans le cadre d’un plan stratégique ne se fasse pas sur le dos des salariés et des sites allemands.

Le patron de Siemens Joe Kaeser a décidé de simplifier l’organisation interne du groupe, en réduisant le nombre de divisions et en supprimant certains échelons hiérarchiques, mais il ne s’est pas exprimé sur les suppressions d’emplois qui pourraient éventuellement en découler, reportant le sujet à l’issue du processus de consultation-information avec les représentants des salariés.

“Il ne faut pas que la nouvelle organisation ait comme objectif central un nouveau plan de réduction du personnel”, a déclaré à l’agence dpa Birgit Steinborn, chef du comité central d’entreprise de Siemens.

Parallèlement, les inquiétudes se sont accentuées dans la branche ferroviaire de Siemens, depuis la révélation d’une proposition préliminaire pour racheter l’activité énergie du français Alstom et lui céder une très grande partie de son activité ferroviaire. Pour l’heure, Siemens n’a toujours pas fait d’offre ferme et détaillée pour Alstom, également convoité par son concurrent américain General Electric.

“Cette journée d’action (d’IG Metall) était prévue avant cette histoire d’Alstom. Maintenant les deux sont naturellement liées”, a expliqué la porte-parole d’IG Metall.

Dans le journal interne de l’entreprise publié jeudi, Joe Kaeser s’est voulu rassurant à l’égard des salariés de la branche ferroviaire.

“Je peux assurer à nos employés que nous voulons rester engagés à long terme dans l’activité ferroviaire, peu importe dans quelle configuration”, a-t-il déclaré. “Si nous pouvons devenir plus forts ensemble face à une forte concurrence mondiale, on doit étudier de telles options”, a-t-il ajouté.