Guerre ouverte entre YouTube et les labels musicaux indépendants

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Le logo de YouTube, en 2012 (Photo : Ethan Miller)

[23/05/2014 14:31:25] Paris (AFP) Les labels de musique indépendants accusent vendredi YouTube de les menacer de retirer leur catalogue de sa plateforme s’ils refusent des conditions tarifaires qu’ils jugent “fortement défavorables” dans le cadre d’un projet de service de streaming par abonnement.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de YouTube en France a indiqué que la plateforme “ne commentait pas les négociations en cours”.

“Nous avons des accords en place avec des centaines de labels indépendants et majors à travers le monde”, a rappelé le géant du streaming vidéo gratuit, filiale de Google.

Selon Win, qui représente les intérêts des labels indépendants à l’échelle mondiale, YouTube tente de leur imposer des conditions de rémunérations “fortement défavorables” et “non négociables”, dans le cadre du lancement prochain de son service de musique en streaming par abonnement.

Le lancement de ce nouveau service, rapporté par plusieurs médias, n’a toujours pas été confirmé officiellement par YouTube.

Le géant américain “menace explicitement de procéder au blocage de leur catalogue en cas de refus d’accepter le contrat”, ajoute Win dans un communiqué, précisant que ses pourparlers avec YouTube sur le sujet “n’ont conduit à aucun progrès”.

Si cette menace était mise à exécution, cela aurait pour conséquence d’évincer l’ensemble des catalogues indépendants présents sur YouTube, “soit 30% du répertoire musical mondial”, affirme l’UPFI, le syndicat français des producteurs indépendants, dans un autre communiqué.

Si YouTube ne reconsidère pas sa position, “les organisations professionnelles représentant les intérêts de ce secteur seront contraintes de saisir la Commission européenne”, menace l’UPFI.

L’année dernière, le géant américain avait momentanément arrêté de diffuser des publicités accompagnant les vidéos musicales sur sa plateforme, dans le cadre de difficiles négociations avec la Sacem (auteurs-compositeurs, France) et de grands éditeurs internationaux, privant les ayants-droit de cette source de rémunération.