Grèves dans plusieurs entrepôts d’Ikea France, craintes pour deux sites

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ôt de Saint-Quentin-Fallavier, le 18 mars 2014 (Photo : Jeff Pachoud)

[23/05/2014 15:41:11] Metz (AFP) Des grèves ont eu lieu vendredi dans trois des quatre entrepôts français du géant de l’ameublement Ikea, sur fond de renégociations salariales, mais aussi d’une dégradation des conditions de travail et d’inquiétudes sur l’avenir de deux sites, selon les syndicats.

A l’appel d’une intersyndicale, plusieurs dizaines de salariés ont manifesté devant les entrepôts de Metz, Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), selon Sauveur Choquet, délégué central CFDT.

“Le mouvement initial concerne les salaires mais aussi la sauvegarde de nos emplois”, en particulier sur les sites de Metz et Châtres (Seine-et-Marne), qui risquent d’être affectés par une restructuration de la branche distribution du groupe à l’horizon 2020, pour s’ajuster au développement du commerce en ligne, selon M. Choquet.

En début d’année les 210 salariés du dépôt de Metz avaient découvert avec stupéfaction que leur site manquait sur un plan des installations d’Ikea en Europe à l’horizon 2020.

Interrogé par l’AFP, le groupe suédois a invoqué une “erreur” et la carte a depuis été rectifiée en intégrant le dépôt de Metz.

“Une réflexion est en cours pour renforcer l’efficacité du réseau de distribution” et elle sera menée pour la France dans le courant de l’exercice décalé 2014-2015 du groupe, a toutefois prévenu Ikea dans un communiqué.

“Aucune décision n’a encore été prise, que ce soit au niveau national ou européen”, a précisé Ikea.

“On a de grandes craintes parce que la direction nous laisse dans le flou total”, a déclaré à l’AFP Touirsi Cherif, délégué central CGT à Metz, qui a par ailleurs insisté sur une dégradation générale des conditions de travail depuis plusieurs années sur le site.