US-EU-TRADE-TTIP (Photo : Nicholas Kamm) |
[23/05/2014 16:56:08] Washington (AFP) Les négociateurs américains et européens ont tenté vendredi à Washington d’apaiser les craintes grandissantes suscitées par le futur traité commercial transatlantique sur la sécurité alimentaire et les OGM.
“Nous ne pouvons pas envisager (…) que ces négociations commerciales se traduisent par un changement de nos lois sur la sécurité alimentaire”, a déclaré le négociateur européen, Ignacio Garcia Bercero, lors d’une conférence de presse à l’issue du 5e round de discussions.
Lancées il y a près d’un an, les négociations sur cet accord de libre-échange se sont muées en épouvantail à l’approche des élections européennes de dimanche en raison des craintes d’une dérégulation générale qui profiterait notamment au boeuf aux hormones américain ou aux OGM.
“Il n’y a aucune intention de forcer les Européens à manger quoi que ce soit qu’ils ne veulent pas manger. Ce n’est pas l’objet de ces négociations”, a certifié le négociateur américain, Dan Mullaney, lors de la conférence de presse.
Sur la question du boeuf aux hormones, le représentant de Bruxelles a rappelé leur interdiction en Europe et assuré qu’aucun changement de législation n’était “envisagé”. “C’est quelque chose qui est très clair depuis le début des négociations”, a affirmé M. Garcia Bercero.
Sur les organismes génétiquement modifiés, dont certains sont autorisés en Europe, il a simplement assuré que leur procédure d’autorisation serait maintenue.
Son homologue américain s’est toutefois montré plus ambigu en estimant que ces interdictions devaient s’appuyer sur “des évaluations basées sur la science”.
Sur la question des appellations d’origine contrôlée, autre point d’inquiétude en Europe, les deux négociateurs ont joué la carte de la prudence en assurant que les discussions en étaient à “leur début”.
Les négociations visent à éliminer les barrières douanières –déjà très faibles– entre les deux blocs mais surtout à parvenir à une harmonisation réglementaire de part et d’autre de l’Atlantique afin d’ouvrir davantage les marchés.