Oui, il y aura d’augmentations des prix des produits de base subventionnés… si les les différentes parties participantes au Congrès économique son d’accord. C’est en substance ce qu’a déclaré, Fethi Fadhli, directeur général de l’Unité de la substitution de la subvention au ministère du Commerce, cité par l’agence TAP.
Les propositions suggérées par le ministère de tutelle concernent l’augmentation des prix du gros pain de 20 millimes pour atteindre 250 millimes l’unité (230 millimes actuellement), de 10 millimes pour s’élever à 200 millimes pour la baguette (190 millimes actuellement).
Mais la tendance serait de s’orienter vers la production de baguettes à partir de la farine de qualité supérieure et d’annuler partant leur subvention, a expliqué Fadhli.
Le ministère du Commerce propose, également, d’augmenter 100 millimes aux prix de l’huile végétale et du sucre, 30 millimes à celui des pâtes alimentaires et 60 millimes pour ce qui est du prix du couscous.
D’après Fadhli, une fois appliquées, ces augmentations des prix permettraient de fournir environ 100 MDT au profit de la Caisse générale de compensation (CGC) sans risquer d’avoir des retombés sur le budget mensuel de la famille (4 membres) qui va progresser de 2.750 millimes.
Le responsable a fait savoir que les différentes parties prenantes de la commission (partis politique, organisations, représentants des administrations concernées) se sont mises d’accord sur le principe de la rationalisation de la subvention des produits de base. Toutefois, ces propositions sont discutables tant au plan de la valeur que du timing et ne seront appliquées que s’il y a consensus.
Selon lui les propositions s’inscrivent dans le cadre d’un programme cohérent élaboré par le ministère de tutelle pour rationaliser la subvention et l’orienter vers ses ayant-droits. Ce programme s’articule autour de la rationalisation des quantités des produits de consommation qui sont devenues, ces dernières années, très élevées, sans pour autant être utilisées à bon escient par les industriels et les professionnels.
Il y a également lieu de relever la recrudescence du phénomène de la contrebande des marchandises subventionnées depuis la révolution.
70 MDT pour la CDC
Par ailleurs, Fethi Fadhli estime que la quantification des quantités de céréales et leurs dérivés destinés à la consommation permettra de fournir 70 MD au profit de la CGC.
Il est aussi nécessaire de renforcer le contrôle quant à l’orientation de ces produits vers les personnes concernées, moyennant la liaison des minoteries, des boulangeries et de l’administration à un système informatique.
Le département du Commerce propose également de limiter la consommation de l’huile végétale compensée à 165 mille tonnes, ce qui permettra un gain de 25 MDT chaque année.
Le programme du ministère de tutelle comprend en outre un chapitre sur la diversification de l’offre des produits de base comme l’huile végétale subventionnée, les pâtes alimentaires, le couscous et le lait ainsi que d’autres produits destinés aux hôtels et restaurants.
Le ministère du Commerce a déjà entamé la diversification de l’offre en matière de sucre en vrac. Fadhli a souligné que ces ressources vont être consacrées à la couverture du déficit budgétaire ainsi qu’à la réalisation d’investissements en faveur des couches sociales vulnérables. Il a précisé que cette opération sera accompagnée par des mesures interdisant l’utilisation non familiale des produits subventionnés, à travers l’actualisation des législations en vigueur dans ce domaine, tel que la loi 64/91 relative à la concurence et aux prix et le décret beylical de 1956 portant sur la fabrication du pain.
Enfin, Fadhli évoque la nécessité de lutter contre la contrebande des produits subventionnés.