“A
la demande des ministres des Finances du G8, la Banque africaine de
développement (BAD), collaborera avec d’autres organismes internationaux pour
trouver une solution novatrice, qui permettra la reprise économique dans la
région de l’Afrique du Nord et plus particulièrement en Tunisie et en Egypte”.
L’annonce a été faite par Donald Kaberuka, président de la BAD, aux 49èmes
Assemblées annuelles de la Banque (du 19 au 23 mai 2014), à Kigali (Rwanda.
M. Kaberuka a expliqué que ces deux pays (Tunisie et Egypte) se trouvent
confrontés a des problèmes majeurs causés par la baisse de leurs notations
nationales, d’où la difficulté d’accéder au financement sur le marche
international.
“Même la BAD s’est trouvée dans l’obligation de réduire ses engagements avec ces
deux pays, en raison de limites prudentielles que nous ne pouvons dépasser, en
attendant que la note de ces pays s’améliore”, a-t-il encore indiqué, formulant
l’espoir de voir la situation se rétablir dans les plus brefs délais.
Le patron de la BAD estime d’ailleurs que “la Tunisie et l’Egypte vont se
remettre très prochainement, car leurs économies, prometteuses et fortes, ont
affiché de bons résultats par le passé’’.
Mettant l’accent sur le problème de la stabilité macro-économique qui se pose à
plusieurs pays africains, y compris la Tunisie, M. Kaberuka a appelé à une
meilleure gestion de la dette. “Il faut toujours avoir à l’esprit les règles
d’or à suivre en matière de dette: emprunter avec prudence, investir avec
sagesse, et renforcer les capacités de gestion de la dette’’.
Sur un autre registre, le président de la BAD souligne la nécessité d’instituer
la libre circulation des Africains sur leur continent, afin d’impulser la
demande et dynamiser l’économie africaine.
Il a rappelé, à ce propos, qu’une pétition appelant à la simplification des
formalités de visa dans le continent a été signée lors du Forum économique
mondial, qui a eu lieu du 7 au 9 mai à Abuja (Nigeria).
WMC/TAP