Jeux vidéo : Watch Dogs, nouveau pari dans l’air du temps d’Ubisoft

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à Los Angeles le 12 juin 2013 (Photo : Robyn Beck)

[26/05/2014 11:05:44] Paris (AFP) Surfant sur des thématiques en vogue comme le piratage informatique, Watch Dogs d’Ubisoft arrive cette semaine avec l’ambition de devenir l’une des marques importantes du catalogue de l’éditeur français.

Dévoilé en 2012 lors de la grand-messe du jeu vidéo, l’E3 de Los Angeles, cette production sort mardi sur les consoles Xbox et Playstation, en Europe et en Amérique du Nord, ainsi que sur PC.

“Watch Dogs est notre lancement le plus ambitieux depuis Assassin’s Creed. Nous lançons régulièrement de nouvelles marques, mais elles atteignent rarement un tel niveau d’attente”, a expliqué à l’AFP Guillaume Apesteguy, chef de produit chez Ubisoft.

Dans la peau d’Aiden Pearce, un hacker, le joueur parcourt Chicago à la recherche des personnes à l’origine du meurtre de sa nièce. Pour progresser, il peut compter sur ses compétences en informatique qui lui permettent de s’infiltrer dans le réseau de la ville, afin de prendre le contrôle des caméras de surveillance ou des feux de signalisation. Il peut aussi espionner les conversations des autres habitants et leur dérober de l’argent, en piratant leur compte bancaire.

Piratage, espionnage: Watch Dogs évoque des sujets dans l’air du temps depuis l’affaire des écoutes de la NSA, mais la coïncidence est fortuite selon Ubisoft puisque le développement du jeu a débuté en 2009.

“L’idée de nos équipes, quand elles ont commencé à travailler, c’était de s’inspirer du monde. Les récentes polémiques n’ont fait que les conforter dans la direction qui avait été prise et cela donne encore plus de crédibilité à l’univers créé”, a fait valoir M. Apesteguy.

– Cinq studios mobilisés –

Preuve de l’importance de Watch Dogs au sein de l’offre de l’éditeur français, aux côtés d’Assassin’s Creed ou Just Dance, une adaptation pour le cinéma est déjà sur les rails, en partenariat avec la filiale du groupe japonais Sony dédiée à l’audiovisuel.

Le monde de la finance ne s’y est, lui non plus, pas trompé: quand Ubisoft a annoncé en octobre que son nouveau titre, dont la production a coûté quelque 70 millions d’euros, sortirait en mai 2014 et pas en novembre 2013 comme prévu, le groupe a perdu plus du quart de sa valeur (-26,15%) le lendemain à la Bourse de Paris. Il a depuis renoué avec ses plus hauts niveaux en trois ans.

A l’époque, son PDG avait justifié ce report en affirmant que les équipes de développement avaient besoin de davantage de temps pour peaufiner leur projet.

Il faut dire que la réalisation de cet opus a demandé des moyens conséquents: ce sont ainsi cinq des studios d’Ubisoft qui ont oeuvré, menés par les équipes vedettes de Montréal à l’origine des derniers succès du groupe.

Très impressionnants dans la première vidéo datant de 2012, les graphismes du jeu restent, dans sa version commercialisée, très réussis, même s’ils sont légèrement moins beaux. L’impression de vie qui se dégage de la ville, avec des conversations captées sur place par les développeurs puis interprétées en studio par des doubleurs, est pour sa part saisissante.

En plus de la trentaine d’heures nécessaires pour terminer l’aventure, les joueurs pourront aussi retrouver leurs amis sur internet pour des parties en réseau. Sous les traits d’un personnage lambda, il leur faudra alors pirater des données sans se faire repérer.