France : Montebourg veut dérouler “le tapis rouge” aux investisseurs britanniques

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ée le 19 mai 2014 à Paris (Photo : Dominique Faget)

[27/05/2014 07:00:14] Paris (AFP) Le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, a déclaré mardi, dans un entretien accordé au quotidien Metronews, que la France était prête à “dérouler le tapis rouge” aux investisseurs britanniques en cas de sortie de leur pays de l’Union Européenne.

“Quand ils auront voté pour la sortie de l’UE, la France déroulera le tapis rouge aux investisseurs britanniques qui vont fuir leur pays. Ils viendront tous en France car on a besoin de l’Europe quand on est une entreprise”, a assuré M. Montebourg.

Le ministre de l’Economie réagissait à une question rappelant les propos du Premier ministre, David Cameron, qui s’était lui-même dit prêt en 2012 à “dérouler le tapis rouge” aux investisseurs français fuyant les hausses d’impôts.

Alors que la France séduit de nouveaux les investisseurs étrangers, mais peine à attirer ceux des économies émergentes, selon une étude publiée lundi soir, M. Montebourg a estimé que “la bataille de l’attractivité se joue avec les pays émergents, le Brésil, l’Amérique du Sud en général, les pays de la péninsule arabique, les Indiens, les Algériens”.

– “Lignes rouges” –

“Nous avons réussi une belle alliance avec le chinois Dongfeng pour PSA. Nous sommes en train de modifier le champ géographique de l’attractivité”, a considéré le ministre de l’Economie.

Par ailleurs interrogé sur les négociations du traité transatlantique de libre-échange, actuellement en cours entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, Arnaud Montebourg a déclaré qu’il était “indispensable que les gouvernements fassent entendre leur voix”.

“La France a communiqué un certain nombre de lignes rouges, si elles sont franchies le gouvernement s’opposera à toute forme de ratification”, a précisé le ministre de l’Economie.

Enfin, M. Montebourg a salué sa collègue en charge de l’Ecologie, Ségolène Royal, qui a exprimé des positions assez proches des siennes sur le dossier du gaz de schiste.

“Je la trouve très pragmatique, concrète et modérée. (…) Elle est capable de marier l’écologie et l’économie. Comme moi, elle refuse l’écologie punitive, l’écologie est une construction commune, ce n’est pas une sanction”, a-t-il souligné.