Euronext, gestionnaire de la Bourse de Paris, retrouve son indépendance

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és au bureau NYSE Euronext à Paris le 24 mai 2011 (Photo : Eric Piermont)

[27/05/2014 07:39:06] Paris (AFP) L’opérateur boursier américain InterContinentalExchange (ICE) a lancé mardi le processus d’introduction en Bourse de ses activités européennes regroupées dans la société Euronext, qui incluent la Bourse de Paris.

Euronext, qui gère les Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, sera dotée à l’occasion d’un noyau dur d’actionnaires, détenant environ 33% de son capital, selon un communiqué publié par ICE.

Cette opération restituera à la Bourse de Paris et aux autres places européennes d’Euronext l’indépendance qu’elles avaient perdue lors du rachat de l’opérateur boursier par NYSE, le gestionnaire de la Bourse de New York, il y a 7 ans.

Fin 2013, ICE avait acheté NYSE Euronext par le biais d’une OPA, et avait immédiatement dit qu’il voulait se débarrasser des activités d’Euronext, car seuls les Etats-Unis et la Grande-Bretagne l’intéressaient.

La calendrier précis de l’opération annoncée mardi, qui intervient à une période faste pour les entrées en Bourse, ainsi que la valorisation visée d’Euronext n’ont pas été précisées.

Euronext sera initialement cotée sur les Bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam, dont elle est le gestionnaire. Elle le sera aussi ultérieurement à Lisbonne, mais l’opération n’interviendra qu’après l’entrée en Bourse sur les trois autres places (mais en tout cas avant le quatrième trimestre, précise ICE).

Le périmètre mis en Bourse correspondant à celui de l’ancienne société Euronext indépendante, moins le marché à terme londonien Tiffe.

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és européennes regroupées dans la société Euronext (Photo : Eric Piermont)

L’opération a été compliquée par la volonté des pouvoirs publics de doter la future société indépendante Euronext d’un actionnariat stable.

La composition de ce noyau dur d’actionnaires a donné lieu à d’importants tiraillements entre les gouvernements et les banques, irritées par l’instauration d’une taxe européennes sur les transactions financières susceptible d’affecter l’activité et la rentabilité futures d’Euronext.

Côté français, BOP Parias (et sa filiale belge Sortis), Société Générale, la Caisse des dépôts (CD) et sa filiale SODIFRANCE se sont finalement laissées convaincre de rejoindre le montage, pour des montants non précisés.

Le “noyau dur” sera complété par les sociétés portugaises Banco Spirite Santon et PI Vida e Penses, néerlandaises BAN Afro et asr Neandertal, ainsi que par la holding belge SPI.

Ces actionnaires se sont engagés à conserver leurs titres pendant les trois années suivant l’entrée en Bourse d’Euronext.