à Lyon (Photo : Philippe Desmazes) |
[27/05/2014 16:22:04] Paris (AFP) Les ministres français des Finances, Michel Sapin, et de l’Economie, Arnaud Montebourg, ont démenti mardi les informations d’un syndicat d’EDF selon lesquelles l’Etat s’apprêterait à vendre 15% du capital du producteur d’électricité.
“A la suite d?informations de presse”, les deux ministres ont formellement démenti dans un communiqué “les rumeurs selon lesquelles l’Etat s’apprêterait à céder des actions EDF”.
L’Agence des participations de l’Etat, qui gère sous la tutelle de ces deux ministères la participation dans EDF, a quant à elle qualifié ces informations de “rumeur infondée”.
La fédération CFE-CGC de l’énergie avait affirmé un peu plus tôt avoir appris “de sources concordantes” que l’Etat s’apprêterait à céder 15% d’EDF.
Après le démenti des autorités, le syndicat s’est félicité du “rétropédalage” de l’Etat, maintenant que son information reposait sur “des sources plurielles et concordantes” et soulignant qu’il resterait “particulièrement vigilant dans les semaines et les mois qui viennent”.
Sollicité par l’AFP, EDF s’est refusé pour sa part à tout commentaire.
Le 5 avril, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait déclaré que l’Etat français envisageait de céder des participations dans des entreprises dont il est actionnaire.
“Dans le cadre de la restructuration budgétaire et la modernisation des politiques publiques, nous réfléchissons en effet à un changement de nos participations”, avait déclaré le ministre dans une interview au Wall Street Journal.
Dans son entretien au quotidien financier américain, Arnaud Montebourg avait refusé de dire quelles participations pourraient être concernées.
Le Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, avait ensuite affirmé un mois plus tard que l’Etat envisageait de réduire sa participation dans le capital “d’un certain nombre d’entreprises publiques” pour consacrer ces sommes à l’investissement.
“Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’Etat en tant qu’actionnaire est très important, nous puissions dégager une partie pour financer l’investissement, pas pour boucher les trous du budget”, avait déclaré M. Ayrault.
Fin avril, des informations de presse avaient déjà suggéré une vente par l’Etat d’une partie des 84% qu’il détient dans EDF pour renflouer Alstom, fleuron industriel français convoité par General Electric et Siemens.
A la Bourse de Paris, le cours de l’action EDF s’est redressé progressivement après avoir chuté dans la foulée de la déclaration de la CFE-CGC. A la clôture, le titre de l’énergéticien s’est affiché en baisse de 0,36% à 27,54 euros dans un CAC 40 à l’équilibre (+0,06%).