Le porte-parole officiel du gouvernement, Nidhal Ouerfelli, a annoncé, dans la soirée de mardi 27 mai au palais du gouvernement à La Kasbah, le report du congrès économique national à l’après 14 juin 2014, date de la tenue de la réunion du comité de pilotage du congrès, chargé de mettre en place les grandes lignes du programme dudit congrès.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de la réunion du comité de pilotage du congrès, il a ajouté que la raison du report du congrès économique, initialement prévu pour demain mercredi 28 mai 2014, est de permettre une plus large participation de la société civile.
Le comité de pilotage examinera les mesures économiques urgentes à prendre, à savoir celles concernant la loi des finances complémentaire pour l’exercice 2014 et la loi des finances pour l’exercice 2015.
Le congrès portera également sur les réformes structurelles de l’économie nationale et la mise en place d’un groupe de réflexion qui se chargera de l’examen d’un nouveau schéma de développement. Ouerfelli a précisé qu’aucune entrave n’empêchera la tenue du congrès économique national, soulignant que l’objectif du gouvernement provisoire, des organisations professionnelles et des syndicats est de mettre en place les fondements d’une justice sociale, notamment en ce qui concerne le système de compensation, outre l’impulsion de la reprise économique.
Il a précisé que le gouvernement compte essentiellement sur le principe de concordance et de dialogue dans les décisions économiques qui seront issues du congrès économique national. Ouerfelli a fait savoir, à cette occasion, que la loi des finances complémentaire pour l’exercice 2014 sera soumise, fin juin, à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC).
Le secrétaire général de l’Union générale du travail (UGTT), Houcine Abassi, a, pour sa part, souligné que le congrès économique national n’examinera pas des questions structurelles et stratégiques concernant l’économie nationale. Le peuple tunisien ne s’attend pas d’un gouvernement provisoire la mise en place des fondements stratégiques de l’économie pour les prochaines années.
La mission de ce gouvernement provisoire, a-t-il indiqué, est de gérer la période transitoire et de régler les problèmes, à leur tête le déficit de la balance des payements. Le congrès examinera les solutions urgentes à même de garantir des ressources financières additionnelles pour le budget de l’Etat à travers la rationalisation de la subvention. “Nous n’accepterons pas de voir cette rationalisation toucher les catégories à faible et moyen revenus”, a-t-il affirmé.
Parmi les solutions urgentes préconisées, figure la lutte contre l’évasion fiscale, le commerce parallèle et la contrebande, a estimé M. Abassi.