ésident du Conseil européen herman van Rompuy lors de son discours de réception du Prix Charlemagne, à Aachen en Allemagne le 29 mai 2014 (Photo : Oliver Berg) |
[29/05/2014 12:35:38] Berlin (AFP) Le président du Conseil européen, le Belge Herman Van Rompuy, a plaidé jeudi pour une Europe “plus protectrice” de ses citoyens, dans un discours à Aix-la-Chapelle (Allemagne), où il s’est vu remettre le Prix Charlemagne.
Quelques jours après les élections européennes qui ont vu la percée de plusieurs partis eurosceptiques et extrémistes, le président du Conseil a jugé “essentiel que l’Union européenne soit aussi protectrice”.
“Il est impératif que l’UE ne soit pas vue seulement comme bénéficiant aux entreprises, mais aussi aux employés; pas seulement à ceux qui +bougent+ mais aussi à ceux qui +restent+; pas seulement à ceux qui ont des diplômes et des compétences linguistiques, mais à tous les citoyens”, a déclaré M. Van Rompuy, selon le discours communiqué à l’avance par ses services.
En présence des premiers ministres ukrainien Arseni Iatseniouk, moldave Iurie Leanca et géorgien Irakli Garibachvili, qui assistaient à la cérémonie, il a également jugé “inacceptable” la déstabilisation de la région à laquelle se livre la Russie, “et ce d’autant plus que, au fond de lui, ce grand pays appartient pleinement à la civilisation européenne, à la culture européenne”.
M. Van Rompuy est le 56e lauréat du Prix Charlemagne, attribué depuis 1950 par la ville d’Aix-La Chapelle à des personnalités qui ont oeuvré ou oeuvrent pour l’unité européenne.
La prestigieuse distinction était allée l’an dernier à la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité. Par le passé de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement européens ont été récompensé, ainsi François Mitterrand et Helmut Kohl en 1988 ou encore Jean-Claude Juncker en 2006, mais aussi le président américain Bill Clinton en 2000, et l’euro en 2002.
M. Van Rompuy a été choisi pour ses qualités de “médiateur et créateur de consensus”, selon les organisateurs.