“Il convient aujourd’hui d’élaborer une nouvelle stratégie de protection sociale à même de garantir le développement humain, la liberté, la dignité et la justice sociale, principaux objectifs de la révolution”. C’est ce qu’a souligné, vendredi 30 mai 2014, Leila Benzarti, expert en sécurité sociale.
Présentant le projet du rapport sur la protection sociale en Tunisie aux différentes composantes de la société civile lors d’un atelier de travail organisé à l’initiative du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et du réseau des organisations arabes non gouvernementales de développement (ANND), Mme Benzarti a indiqué que la nouvelle stratégie de protection sociale doit garantir aux citoyens le droit à un emploi fixe, à un enseignement de qualité, à un logement décent et à un environnement sain outre la participation à la vie politique, économique et sociale.
Selon elle, depuis la révolution, la protection sociale n’est plus une priorité en Tunisie. “La lutte contre le terrorisme, la garantie des libertés, la préservation du mode de vie des Tunisiens sont aujourd’hui les priorités du pays”, a-t-elle estimé.
Pourtant, il est indispensable, estime-t-elle, de revoir le modèle de développement économique et social et d’appuyer les actions sociales, et ce en associant toutes les composantes de la société civile et les syndicats à la mise en place d’une nouvelle stratégie de protection sociale.
Pour sa part, Slaheddine Jourchi, coordinateur du comité scientifique du réseau ANND, a indiqué que le projet de rapport sur la protection sociale en Tunisie, réalisé par Leila Benzarti, sera enrichi par les recommandations des composantes de la société civile avant de l’intégrer dans le rapport global sur la protection sociale 2014 de l’Observatoire arabe des droits économiques et sociaux réalisé dans 14 pays arabes.
Mohamed Mondher Belghith, expert international en sécurité sociale, a présenté le projet du rapport sur la protection sociale de l’observatoire arabe des droits économiques et sociaux de 2014. Il a souligné que la protection sociale est aujourd’hui un droit fondamental lié directement aux objectifs de la révolution. “C’est un outil important pour lutter contre l’inégalité sociale et réaliser le développement humain et la cohésion sociale”, a-t-il ajouté.