Une délégation de 50 hommes d’affaires tunisiens visite, actuellement, le Kurdistan irakien pour identifier des opportunités d’affaires et de partenariat et booster la coopération entre la Tunisie et cette région autonome de l’Irak.
Lundi 2 juin, lors d’une conférence de presse tenue à Erbil pour présenter la nouvelle ligne aérienne lancée dimanche entre Tunis et la capitale du Kurdistan d’Irak (Erbil), Abdellatif Hmam, directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), organisme qui encadre cette visite, a indiqué que le potentiel et les besoins de la région sont énormes, notamment dans les domaines de l’infrastructure, la santé, l’électricité et l’eau.
Le Kurdistan d’Irak importe, selon ses dires, 70% de ses besoins en produits alimentaires, ce qui a poussé le gouvernement kurde à placer la modernisation agricole en priorité de ses actions.
En plus, le Kurdistan envisage, d’après le responsable, d’investir pas moins de 172 millions de dollars US par an dans divers domaines de développement.
Il prévoit également la construction de 50 mille unités résidentielles par an, l’aménagement d’un troisième aéroport et la construction d’une autoroute reliant Erbil à la frontière turque, outre l’installation d’un chemin de fer pour relier les plus grandes villes kurdes.
Le directeur du CEPEX a indiqué, par ailleurs, que la plupart des matériaux de construction utilisés au Kurdistan son importés de l’extérieur. “C’est une opportunité pour la Tunisie qui pourrait être le fournisseur principal du Kurdistan en matières premières”, a-t-il dit, relevant que ceci ne manquera pas de contribuer au renforcement des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays.
Erbil, capitale de la région du Kurdistan, choisie par le Conseil arabe du tourisme de la Ligue arabe, comme destination touristique pour l’année 2014, est un pôle touristique et économique désormais attrayant.
Le PIB dans cette région est estimé actuellement à 4.425 dollars US et devrait augmenter, durant les 5 prochaines années, de 10%, grâce aux recettes du pétrole (45 milliards de barils de réserves) et celles du tourisme, secteur qui offre plus de 30% du PIB.
Depuis 2005, les zones aux environs d’Erbil continuent d’attirer de nombreux investissements. On y compte, actuellement, environ 2.300 sociétés étrangères et la valeur des investissements extérieurs dans la région ont atteint, en 2012, environ 5 milliards de dollars US.