La saison oléicole actuelle est jugée «médiocre» par rapport à campagne écoulée, tant au niveau de la production que de celui des exportations. C’est en tout cas l’avis de Mohamed Ben Mohamed, PDG de l’Office national de l’huile (ONH), qui a précisé à la TAP que les exportations totales d’huile d’olive se sont élevées à 26.000 tonnes pour un montant global de 104,2 MDT, durant les quatre premiers mois de 2014, dont 60 MDT d’exportations d’huile d’olive conditionnée, alors que les quantités exportées au cours de la même période en 2013 s’étaient montées à 100.000 tonnes pour un montant global de 400 MDT.
Il en résulte une baisse de 74% en valeur et de 76% en volume, ce qui a fortement influé sur la balance alimentaire du pays qui a enregistré un déficit de 615,9 MDT en 2014 contre 293,8 MDT en 2013, selon les statistiques de l’INS.
Mohamed Ben Mohamed a expliqué cette régression par l’exacerbation de la concurrence sur le marché puisqu’il n’y a plus de prix de référence pour assurer la parité des parts entre les exportateurs, y compris l’ONH.
“L’ONH n’exporte, après la libéralisation des prix de l’huile d’olive, qu’une part de 10%, le reste étant réparti entre 40 exportateurs.
La quasi-totalité des exportations tunisiennes d’huile d’olive est orientée vers les marchés européens, dont notamment l’Italie, l’Espagne, la France et la Suisse”.
Le PDG de l’ONH a, aussi, expliqué la baisse des ventes de l’huile d’olive sur les marchés extérieurs par la diminution de la production et la propagation des maladies parasitaires notamment celle véhiculée par le dacus olea (la mouche de l’olivier), dans les oliveraies.
Le ministère de l’agriculture n’a épargné, d’après lui, aucun effort pour combattre ces maladies. Jusqu’ici, ce département a traité près de 320 mille pieds d’oliviers. Le responsable s’est ainsi, montré optimiste pour la prochaine saison oléicole, suite aux traitements effectués et à une bonne pluviométrie.
WMC/TAP
