Alcatel-Lucent (Photo : Damien Meyer) |
[04/06/2014 18:16:26] Paris (AFP) La CFDT et la CFE-CGC d’Alcatel-Lucent ont donné mardi leur aval aux mesures d’accompagnement du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant finalement 600 suppressions de postes au lieu de 700, ont indiqué mercredi des sources syndicales à l’AFP.
L’équipementier en télécoms avait annoncé à l’automne 10.000 suppressions de postes dans le monde, dont 900 dans l’Hexagone. En janvier, il avait ensuite revu son plan social à la baisse en France à moins de 700 postes après concertation avec les organisations syndicales et le gouvernement.
“Mardi se tenait le comité central d’entreprise (CCE) de fin de procédure du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). On est arrivé à 595 suppressions d’emplois au lieu des 700 prévues”, a affirmé à l’AFP Hervé Lassalle, responsable CFDT (premier syndicat du groupe, 53%).
Le volet social du PSE a été signé parce que la direction avait fait “un chantage type” en menaçant en cas d’échec de la négociation de revenir “à des mesures moins favorables”, explique le syndicaliste.
“Le choix a été assez vite fait, la CFDT a signé ainsi que la CFE-CGC”, a-t-il confié avec “amertume”. L’accord doit désormais “être transmis à l’administration pour être validé”, a-t-il précisé.
La CGT n’a pas paraphé le texte. Il permet “de procéder à des licenciements site par site et les possibilités pour les salariés d’aller aux prud’hommes seront moins faciles”, a expliqué auprès de l’AFP Claude Josserand, délégué central du syndicat.
Pour Hervé Lassale (CFDT), “le principal enjeu de ces mesures, c’est de favoriser le volontariat. Plus il y aura de mesures favorables, plus il y aura de volontaires, et moins il y aura de licenciements coercitifs derrière”.
Il cite une prime extra-légale de 5.000 à 15.000 euros selon l’âge du salarié, des aides à la formation, un congé de reclassement qui va de 5 à 12 mois et une mesure de départ à 59 ans permettant un congé de reclassement de 18 mois. Les salariés aux carrières longues, qui ont commencé à travailler avant 20 ans, pourront partir en retraite anticipée.
En dépit de ces mesures, il y aura tout de même des licenciements, selon le syndicaliste qui ne peut pas encore les chiffrer. “Sur les 595 suppressions de postes, une centaine de solutions ont déjà été trouvées, mais je doute qu’on trouve près de 500 volontaires d’ici le 10 septembre”, date de clôture de l’appel à candidatures, estime-t-il.
“Le gros souci reste les fermetures des sites de Rennes, Colomiers près de Toulouse, Orvault et Ormes (Loiret)”, souligne le syndicaliste qui espère “que le slogan de (Michel) Combes (directeur général du groupe, NDLR) qui avait dit qu’il n’y aurait personne à Pôle emploi se vérifiera”.
L’équipementier, qui emploie plus de 8.000 salariés en France, compte se recentrer sur ses sites de Villarceaux (Essonne) et Lannion.
Contactée par l’AFP, la direction n’avait pas réagi en fin d’après-midi.