Etats-Unis : vers une fusion entre les numéros 3 et 4 de la téléphonie mobile

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ésenté sur un stand de T-Mobile USA, à New York, le 26 mars 2013 (Photo : John Moore)

[05/06/2014 07:15:50] New York (AFP) Les grandes lignes d’un accord ont été trouvées en vue d’une fusion entre les numéro 3 et 4 de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, Sprint et T-Mobile USA, affirme mercredi le Wall Street Journal.

Sprint, contrôlé par le japonais Softbank, paierait 40 dollars par titres pour racheter T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, et en incluant la reprise de dette, l’acquisition se monterait à environ 50 milliards de dollars, ont précisé des sources proches du dossier au quotidien économique.

L’opération pourrait se concrétiser au début de l’été. Sprint paierait en partie en actions, et Deutsche Telekom conserverait donc une participation de 15% à 20% dans le nouvel ensemble.

La transaction permettrait à Sprint de réduire l’écart avec les deux poids lourds qui dominent largement aujourd’hui le marché américain de la téléphonie mobile, AT&T et Verizon.

Les régulateurs américains risquent toutefois de voir d’un mauvais oeil la disparition d’un concurrent sur ce marché, d’autant que T-Mobile s’est montré très agressif ces derniers temps en multipliant les rabais.

Ni Sprint, ni T-Mobile USA, ni des représentants de Softbank aux Etats-Unis n’étaient immédiatement disponibles pour faire un commentaire.

Softbank détient environ 80% de Sprint, dont il avait pris le contrôle l’an dernier, et ne cache pas son désir de le marier avec T-Mobile. Il fait campagne depuis plusieurs mois à cet effet dans les médias et à Washington, où il a depuis mars un lobbyiste en chef en la personne de Bruce Gottlieb, un vice-président chargé des questions de régulation, qui avait conseillé dans le passé le régulateur des télécoms (FCC).

Deutsche Telekom pour sa part tente depuis plusieurs années de réduire sa participation dans T-Mobile USA. Une précédente tentative pour le vendre à AT&T s’était heurtée en 2011 au veto des autorités américaines de la concurrence.

L’opérateur allemand a quand même réussi à baisser sa participation dans sa filiale allemande à environ les deux tiers du capital suite à la fusion l’an dernier avec un plus petit opérateur américain, MetroPCS.

Dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street, l’action Sprint progressait de 4,04% à 9,78 dollars et celle de T-Mobile USA de 1,58% à 34,82 dollars vers 23H00 GMT.