Les
cadres du ministère de l’Equipement et de l’Habitat ont tiré la sonnette
d’alarme concernant la dégradation des routes et appelé à accorder la priorité
au programme d’entretien et de consolidation de l’infrastructure routière, dans
le budget de 2015.
Au cours d’une conférence inter-régionale, organisée mercredi 4 juin, à Béja,
ayant réuni neuf gouvernorats -ceux du Grand Tunis, du nord-est et du
nord-ouest-, les participants ont mis en garde contre le recul important et
accéléré de l’infrastructure routière, dans les différentes régions, surtout que
50 pc des routes, en Tunisie, sont couvertes superficiellement, ce qui exige un
entretien périodique et au moment opportun, en vue de les préserver contre la
disparition.
Les participants à la conférence ont, aussi, appelé à l’unification des méthodes
de travail dans le contrôle des projets et à l’échange d’expérience réussies et
d’expertises, entre les directions régionales, dans le domaine du contrôle des
projets, ainsi qu’à promouvoir les directions régionales de l’équipement et à
les consolider par des moyens et des compétences, afin qu’elles accomplissent
leurs mission et évitent les critiques des citoyens, surtout avant la saison des
moissons.
D’autre part, ils ont incité à une coordination entre les intervenants, en vue
de préserver et de protéger l’infrastructure routière, évoquant, dans ce sens,
les infractions commises lors des travaux d’assainissement et d’éclairage, ou
lors des interventions sur les canalisations de l’eau et des réseaux de
communication.
Les cadres de l’équipement ont, en outre, appelé à la restructuration des
directions régionales, à la révision des calendriers de l’entretien, au respect
des spécificités des gouvernorats du nord-ouest dans la détermination du coût de
la maintenance, ainsi qu’à l’importance de remplacer les retraités et à prendre
des mesures contre le vol du matériel de l’équipement.
Dans ce sens, Slah Zouari, directeur général des ponts et chaussées, au
ministère de l’Equipement et de l’Habitat, a indiqué que ces rencontres
inter-régionales visent à préparer une nouvelle stratégie claire pour
l’entretien qui sera adoptée par le ministère, à déterminer les fonds
nécessaires pour son exécution, en 2015, et à définir les méthodes de suivi
étroit et unifiée de tous les projets routiers, dans toutes les régions du pays.
Pour sa part, le gouverneur de Béja, Kamel Mselmani, a considéré que l’absence
de programmation de fonds pour l’entretien des routes est une grave erreur dont
différentes parties doivent assumer la responsabilité. Il a appelé à préparer un
plan pour l’entretien et la maintenance, malgré la pression financière, après la
révolution, surtout que plusieurs pistes réalisées, dans le cadre des programmes
de développement, se sont totalement dégradées.
