Le circuit touristique des oasis de montagne de la délégation de Tamaghza (gouvernorat de Tozeur) tourne au ralenti, les agences de voyage ne l’ayant pas programmé, sous prétexte de manque de temps, selon les travailleurs du secteur parmi les habitants de la région.
Le circuit touristique des oasis de montagne, entre Chébika, Tamaghza et Midas, est l’une des principales composantes du produit touristique du gouvernorat de Tozeur et visité, quotidiennement, par pas moins de 500 visiteurs et touristes étrangers, ce qui dynamise d’autres activités dans le secteur des petits commerces constituant des sources de revenus pour plus de 300 familles.
La stagnation du secteur touristique a jeté ses ombres d’une manière directe sur ces professions et sur les activités liées au secteur.
A ce propos, le président du syndicat d’orientation touristique de Tamaghza, Mounir Abou El Alae, a indiqué à la TAP que, depuis le début de cette année, les agences de voyage préfèrent programmer des visites dans la zone de Ounk Jmel, plutôt que les oasis de montagne, arguant du fait que le temps consacré au circuit des oasis de montagne est court.
Abou El Alae a accusé le commissariat régional du tourisme de laxisme et lui reproche de ne pas contrôler les programmes des visites des agences de voyage qui commettent, de surcroit, des infractions, selon lui.
Le président du syndicat d’orientation a ajouté que de nombreux guides touristiques locaux, des vendeurs de produits de l’artisanat et ceux de la pierre de plâtre extraite des montagnes de Chébika et de Tamaghza, ont délaissé leurs activités. Il a souligné que malgré toutes ces difficultés qui privent des familles de sources de revenus, les sites touristiques des chutes de Tamaghza sont bien entretenus, louant les efforts de la municipalité et des associations de la société civile.
Pour sa part, Abdelbaki Fardi, secrétaire général du syndicat de base des employés de l’hôtel Tamaghza Palace qui est fermé depuis fin janvier 2014, condamnant ses 120 travailleurs au chômage, a exprimé son étonnement face à l’état des oasis de montagne, bien que cette zone était considérée, dans les années passées, comme privilégiée et à haute capacité de polarisation des touristes tunisiens et étrangers.
Il a considéré que, contrairement aux autres zones touristiques, celle des oasis de montagne se distingue par la longue durée de sa saison touristique de septembre à mai.