à un étalage de consoles de jeu Wii U de Nintendo, à Tokyo le 29 janvier 2014 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[10/06/2014 06:14:51] Tokyo (AFP) Nintendo va supprimer 130 emplois en Allemagne, le pionnier des jeux vidéo souffrant des mauvaises performances mondiales de sa nouvelle console, la Wii U, a-t-on appris auprès du groupe japonais.
Une porte-parole a expliqué à l’AFP que le groupe avait décidé de déménager une importante base opérationnelle européenne de la petite ville de Grossostheim (Bavière, sud de l’Allemagne) vers la métropole de Francfort (Hesse), non loin de là, “plus pratique sur le plan logistique”.
“En réalisant ce déménagement, nous avons aussi décidé de sous-traiter des fonctions d’entreposage que nous opérions jusque-là directement à Grossostheim, afin d’améliorer notre efficacité”, a poursuivi la porte-parole du groupe depuis son siège mondial de Kyoto (ouest du Japon).
Elle a ajouté que si le plan se déroulait comme prévu, 130 emplois seraient supprimés, ce qui représente environ 13% de son personnel sur place. Les salariés de Grossostheim a été informés du projet, qui doit être concrétisé dès le mois d’août.
La société mère de Mario Bros et Zelda multiplie les mesures d’économie car elle est en difficulté sur le marché des jeux vidéo, dont elle est l’une des pionnières. Sa dernière née, la console de salon Wii U sortie fin 2012, ne s’est écoulée qu’à 2,72 millions d’unités entre avril 2013 et mars 2014, bien loin des 9 millions initialement espérés.
Cette console ne trouve pas son public, d’autant moins que les concurrentes de Sony (PlayStation 4) et de Microsoft (Xbox One) arrivées plus tard sur le marché lui font de l’ombre.
Lors de cet exercice comptable 2013-2014, Nintendo a enduré une perte de 23 milliards de yens (170 millions d’euros), à cause d’un plongeon de 10% de son chiffre d’affaires à 572 milliards de yens (4,2 milliards d’euros) et d’une perte opérationnelle de 46 milliards de yens.
Au plus fort de sa forme, en 2008-2009, Nintendo avait enregistré un bénéfice d’exploitation quasi équivalent à son chiffre d’affaires de l’an passé, lequel a été divisé par près de quatre en 5 ans.