«Orienter les subventions aux ayants droit va permettre d’économiser 500 millions de dinars (MD)» a fait savoir la ministre du commerce Najla Harrouche, samedi à Hammamet, précisant que cette mesure exige, essentiellement, la mise en place d’un identifiant unique.
Les statistiques montrent que les familles pauvres et moyennes en Tunisie représentent 50 à 60% de la population et ont besoin de subventions de l’ordre de 800 à 900 MD, alors que la valeur actuelle des subventions des produits alimentaires s’élève à 1400 MD.
La ministre qui a pris part à la rencontre périodique sur le contrôle économique, a réitéré “qu’aucune décision n’a été prise pour augmenter les prix de certains produits alimentaires. Il s’agit uniquement, d’une action qui vise à rationaliser les subventions des produits, avec la possibilité de réviser les prix des produits destinés à un usage commercial et industriel (restaurants, hôtels et pâtisseries)”.
Elle a souligné le rôle important que joue les équipes du contrôle économique dans la défense des droits du consommateur notamment au niveau des prix et de la qualité des produits et la lutte contre la commercialisation des marchandises d’origine inconnue.
17 mille infractions économiques au cours des 5 mois 2014
17 mille infractions économiques ont été enregistrées, au cours des 5 mois 2014, a indiqué Mohamed Hédi Inoubli, directeur des recherches économiques au ministère du commerce. 30% des infractions sont relatives au non affichage des prix et 27% à la non présentation des factures.
Le responsable a souligné que l’organisation, au cours ces derniers mois, de 3 campagnes nationales et 7 campagnes sectorielles, ont permis d’enregistrer 1493 infractions dont 472 dans les cafés, les restaurants et les espaces de loisir, 265 relatives aux produits périmés et 265 pour les instruments de mesure.
M. Inoubli a précisé que grâce aux interventions communes des forces de l’ordre et de l’armée nationale à plusieurs reprises, le travail des équipes économiques a retrouvé son rythme habituel. Le nombre des infractions devrait croître de 17% en 2014, après avoir évolué de 5000 en 2011, à 33 500 en 2013.