La situation du secteur touristique a été au centre d’une réunion tenue mardi, à Tunis, entre Amel Karboul, ministre du tourisme et les membres du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), a indiqué un communiqué du ministère du tourisme, publié mercredi.
La réunion a permis d’échanger des visions sur la perception et la gestion de certains problèmes propres au secteur de l’hôtellerie, de débattre du déroulement de la saison touristique et d’explorer les meilleurs moyens à même d’assurer la relance du secteur touristique et la réussite de la saison 2014, a ajouté la même source. Karboul a rappelé, à cette occasion, les efforts déployés par les autres intervenants dans le secteur touristique, tels que les ministères du transport, de l’intérieur, de l’environnement, de la culture et du commerce, souligne le communiqué.
“Ce sont ces efforts conjugués avec les opérateurs privés qui permettront la relance de notre industrie touristique et il incombe à chacun de nous de faire ce qu’il est nécessaire pour veiller à la qualité des services et des produits qu’ils offrent au touriste aussi bien étranger que local”, a-t-elle dit.
La ministre a précisé, dans ce conctexte, que la profession est associée, pour la première fois, d’une manière effective à la prise de décision concernant le volet promotionnel mais aussi dans le choix des représentants du tourisme tunisien à l’étranger.
Et d’ajouter que les professionnels sont impliqués dans toutes les réunions consacrées à la stratégie 3+1; celle du développement du secteur à l’horizon 2020. Dans ce contexte, la ministre a mis en relief la nécessité d’instaurer un partenariat entre l’administration et la profession qui s’appuie sur la confiance et l’efficacité et s’inscrit dans l’action plutôt que dans la polémique.
Radhouane Ben Salah président de la FTH a fait remarquer qu’en effet la profession est associée à toutes les réunions et autres cercles de dialogue et que certaines défaillances persistent encore, notamment pour ce qui est de la propreté et la sauvegarde de l’environnement, de l’endettement du secteur et des problèmes d’ordre social au sein des hôtels.
Wajdi Skhiri, secrétaire général de la fédération a indiqué que ces défaillances ne relevent pas de la compétence du ministère du tourisme et qu’il appartient à d’autres ministères de s’impliquer davantage dans la relance du secteur et la pérennité de ses entreprises hôtelières.
Pour sa part, Hichem Driss, vice-président de la FTH et président de la fédération régionale de Sousse, a salué les efforts du ministère, engagés sur plusieurs fronts, particulièrement pour ce qui est de la propreté, soulignant que “la récente journée de la propreté à Sousse parrainée par le ministère du tourisme a été un succès”.
Des membres du bureau ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la baisse des flux touristiques sur certains marchés émetteurs et se sont faits l’écho des difficultés que rencontrent les régions du sud, de Tabarka ou encore de Monastir.
Au sujet de la perception de la taxe de séjour la ministre a précisé que ce dossier est encore sujet à débat entre les ministères concernés et que des propositions ont été formulées et sont en cours de traitement.
Les hôteliers, rappelle-t-on, ont demandé à ce que cette taxe soit perçue aux postes frontaliers et non pas dans les hôtels, rappelle le communiqué. Quant à la gestion du fonds de compétitivité du secteur touristique (FODEC), la ministre a rappelé que toutes les décisions sont prises d’une manière collégiale entre l’administration et la profession.