Espagne : nouveau record de la dette publique, 96,8% du PIB fin mars

6a0bfc872a76c663752c3de3d6ef464f30bb5a85.jpg
èce de un euro avec en fond un drapeau espagnol (Photo : Philippe Huguen)

[13/06/2014 08:52:47] Madrid (AFP) La dette publique de l’Espagne a continué de monter au premier trimestre, atteignant un nouveau record historique à 96,8% du PIB, le gouvernement prévoyant qu’elle frôle les 100% d’ici à la fin de l’année, a annoncé vendredi la banque centrale.

Alors que le pays, quatrième économie de la zone euro, était un bon élève en matière de dette publique avant la crise, puisque celle-ci n’était qu’à 36,3% du PIB en 2007, elle a depuis explosé et représentait déjà 93,9% du PIB fin 2013.

Selon les projections du gouvernement, elle atteindra 99,5% fin 2014 puis dépassera le seuil symbolique des 100% en 2015, à 101,7%.

C’est bien plus que la limite européenne fixée à 60% du PIB.

Cette hausse est préoccupante mais elle survient dans un moment de nette accalmie des marchés, qui accordent à l’Espagne des taux d’intérêt historiquement bas, ce qui devrait permettre au Trésor espagnol de refinancer sa dette sans problème.

En montant brut, l’endettement de l’Espagne atteignait 989,925 milliards d’euros fin mars, un record absolu, contre 924,132 milliards un an plus tôt.

La dette des régions, qui ont largement contribué au dérapage des finances publiques depuis le début de la crise en 2008, représente 21,7% du PIB, contre 18,6% un an plus tôt.

La plus endettée, proportionnellement, est la région de Valence (34,8%), et en montant brut, l’ardoise la plus lourde est celle de la Catalogne (59,729 milliards).

La dette des municipalités reste à un niveau faible, à 4%, contre 4,2% il y a un an.

L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, a dû recourir en 2012 à une aide financière européenne de plus de 40 milliards d’euros pour renflouer ses banques, fragilisées depuis l’éclatement de sa bulle immobilière.

Elle a depuis assaini son secteur bancaire et est sortie de deux ans de récession avec une croissance de 0,4% au premier trimestre (le double de la moyenne en zone euro), mais son taux de chômage reste à un niveau record (25,93%).