à Paris (Photo : Fred Dufour) |
[16/06/2014 07:13:46] Paris (AFP) Le Premier ministre Manuel Valls a exclu lundi tout report de l’examen de la réforme ferroviaire et affirmé que la grève des cheminots CGT et SUD-Rail n’était “pas utile et pas responsable”.
Les cheminots poursuivent lundi, premier jour du bac, leur mouvement de grève pour le 6e jour consécutif, entraînant de fortes perturbations de trafic.
Cette “grève n’est pas utile et pas responsable, surtout un jour de bac”, a déclaré Manuel Valls sur France Info.
“Il y a nécessité d’une grande réforme, elle est attendue par la SNCF et par les cheminots eux-mêmes et cette réforme maintient évidemment le statut des cheminots”, a-t-il assuré. Selon le chef du gouvernement, “cette réforme est indispensable et le débat aura lieu” comme prévu à partir de mardi.
Tout en se défendant d’être “un briseur de grève”, Manuel Valls a “regretté profondément que cette grève continue”. “On n’en voit pas le sens alors que le dialogue est maintenu et que la porte du gouvernement reste ouverte”.
Le Premier ministre estime que “des avancées ont été obtenues par la CFDT et l’Unsa”, qui ont signé avec le secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier.
Manuel Valls a aussi dénoncé “le comportement inadmissible” de certains grévistes dans plusieurs dépôts.
à Paris (Photo : Fred Dufour) |
Malgré les appels pressants à reprendre le travail, les cheminots continuent leur grève et aucune sortie de crise ne s’esquisse avant le débat parlementaire.
La réforme ferroviaire vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d’euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence. Pour cela, elle prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.
Manuel Valls s’est également dit “convaincu”, lundi, d’avoir une majorité au Parlement sur les textes budgétaires déclinant le pacte de responsabilité, grâce à “l’esprit de responsabilité des socialistes”.
“J’en suis convaincu, parce que je suis convaincu de l’esprit de responsabilité des socialistes”, a déclaré le Premier ministre sur France Info. “J’en appelle au rassemblement et à la responsabilité de la gauche parce qu’on parle de ces quelques députés qu’on appelle frondeurs, mais on oublie de parler de tous ces parlementaires qui sont engagés et qui soutiennent l’action du gouvernement”, a déclaré M. Valls.
“Nous avons déjà beaucoup amendé notre plan sans remettre en cause ses aspects fondamentaux. Je suis toujours ouvert au dialogue, mais pas pour mettre en cause à la fois le soutien aux entreprises, les baisses d’impôts pour les classes moyennes et les couches populaires, les augmentations de salaires pour ceux qui sont payés aux Smic et les économies”, a précisé le Premier ministre.
“Nous ne faisons pas de cadeaux aux patrons, nous soutenons les entreprises parce que ce sont les entreprises qui créent de la richesse et de l’emploi. Et en même temps, depuis des années la France vit au-dessus de ses moyens et doit faire des économies”, a insisté Manuel Valls.