à Carquefou, le 15 avril 2014 (Photo : Jean-Sebastien Evrard) |
[17/06/2014 09:26:00] Paris (AFP) La réunion du comité central extraordinaire du cigarettier Seita, consacrée à la présentation du plan social annoncé en avril, a démarré à Paris et plusieurs centaines de salariés sont attendus pour manifester leur colère devant les suppressions de postes.
Entre 300 et 500 salariés, venus de plusieurs sites français de l’entreprise vont défiler de la gare Montparnasse jusqu’au siège de la filiale d’Imperial Tobacco à Paris dans le 14e arrondissement.
Des CRS se déployaient autour du bâtiment, a constaté une journaliste de l’AFP et une cinquantaine de manifestants étaient déjà sur place.
“Les salariés voulaient tous venir. C’est très tendu, il n’y a pas de volonté d’apaisement de la direction qui a refusé toute discussion”, a déploré auprès de l’AFP Eric Comparot, délégué central CGT (53% des salariés).
En France, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de Seita prévoit, outre la fermeture de l’usine de Carquefou, près de Nantes, la fin du petit centre de recherche de Bergerac (Dordogne), ainsi que des suppressions de postes à Fleury-les-Aubrais (Loiret) et au siège. Au total, 366 suppressions nettes d’emplois sur 1.150, soit près du tiers des effectifs.
Ce plan doit être détaillé aux représentants du personnel mardi.
“Le plan n’a pas évolué depuis l’annonce (en avril, NDLR). C’est toujours le minimum légal avec un mois par année d’ancienneté d’indemnité et six mois de reclassement”, a dit M. Comparot.
Il a également déploré l’absence de l’Etat, qui “semble totalement indifférent au problème”.