Les progrès de la transition démocratique et la stabilisation de la situation politique et sécuritaire en Tunisie ont créé un climat plus favorable à l’investissement et plus attractif pour les touristes. C’est en tout cas ce qu’estime l’ambassadeur de France à Tunis, François Gouyette, ajoutant que «la France réaffirme son engagement à faire plus d’efforts dans le sens du renforcement des relations stratégiques avec la Tunisie».
Il a fait cette déclaration, mardi à Tunis, lors d’une conférence de presse destinée à dresser le bilan des actions de son pays depuis la visite officielle du président François Hollande à Tunis, il y a un an (juillet 2013).
Le soutien de la France à la Tunisie «se traduit dans les actes», a-t-il assuré, citant le financement de trois grands projets d’infrastructure à savoir la contribution à l’acquisition du matériel roulant pour le réseau ferroviaire rapide (RFR) dans le Grand-Tunis, la rénovation du réseau ferré dans la région de Gafsa et l’amélioration du trafic maritime dans les ports de Rades, La Goulette et Bizerte.
En juillet 2013, la France avait annoncé l’octroi de 345 millions d’euros à la Tunisie sous forme de prêts et de dons exceptionnels destinés à financer de grands projets pour le développement économique en Tunisie, a-t-il rappelé, évoquant également la décision prise en juillet dernier par le président Hollande de convertir 60 millions d’euros de la dette tunisienne envers la France en investissements.
M. Gouyette s’est félicité du bilan des réalisations de l’alliance franco-tunisienne pour le numérique, lancée le 5 juillet à Tunis au lendemain de la visite d’Etat du président François Hollande. Cette alliance, a-t-il dit, a permis de favoriser des partenariats renforcés entre entreprises françaises et tunisiennes dans le secteur des applications numériques. Volet formation, le diplomate a souligné l’appui financier accordé par l’Agence française de développement (AFD) à quelque 25 centres de formation professionnelle d’où sortent près de 15 mille diplômés par an.
S’agissant de la mobilité des Tunisiens, le diplomate français a souligné que l’ambassade de France a attribué en 2013 plus de 100 mille visas sur un total de 110 mille demandes. 40% des visas octroyés sont des visas de circulation et de long séjour, a-t-il précisé.
A une question sur l’expulsion d’un Tunisien de France vers la Tunisie, l’ambassadeur a répondu que cette personne avait joué un rôle central dans le recrutement de jihadistes de la région grenobloise vers la Syrie. «Ce jeune a été expulsé en urgence absolue, au regard de la menace que sa présence constituait pour la sécurité publique et la sureté de l’Etat». a-t-il précisé.
La France est le premier partenaire économique de la Tunisie, premier fournisseur et premier client. En 2013, elle a recu 26,4% des exportations tunisiennes; elle reste aussi le premier pays européen émetteur de touristes vers la Tunisie avec 770 mille visiteurs en 2013.