à 2016 au niveau mondial, estime mardi une étude de KantarWorldPanel (Photo : Hoang Dinh Nam) |
[17/06/2014 18:06:13] Paris (AFP) Les ventes en ligne de produits de consommation courante (épicerie, produits d’entretien, cosmétiques…), encore très minoritaires actuellement, devraient progresser de 47% d’ici à 2016 au niveau mondial, estime mardi une étude de KantarWorldPanel.
Selon les prévisions du paneliste, les ventes de ces produits (PGC-FLS), hors produits frais, devraient atteindre 53 milliards de dollars d’ici 2016, contre 36 milliards aujourd’hui.
Kantar estime qu’en 2016, le commerce électronique représentera 5,2% des ventes totales de PGC-FLS, contre 3,7% en 2013.
Les achats de ces produits sont encore minoritaires dans le e-commerce. Aujourd’hui, ce sont principalement le tourisme, les services (billetterie, téléphonie…), les produits culturels et la mode qui tirent profit du boom du commerce électronique.
Selon les prévisions de Kantar, la vente en ligne de PGC-FLS sera notamment importante sur les marchés asiatiques. La Corée du sud, déjà première sur ce segment avec 10,2% des ventes réalisées en ligne en 2013, verra cette proportion passer à 13,8% en 2016.
La part de marché devrait également croitre rapidement à Taïwan et en Chine pour atteindre respectivement 4,5 et 3,3%.
Le Royaume-Uni est actuellement le premier pays européen pour les ventes en ligne de PGC-FLS, avec 4,9% de part dce marché à fin 2013. “Les acheteurs britanniques achètent en ligne une fois par mois et leurs paniers sont cinq fois plus remplis que lors d’achats en magasin”, relève Kantar.
Il devrait toutefois être dépassé en 2016 par la France (3,9%), dont la part de marché PGC-FLS en ligne devrait passer à 6,1% d’ici deux ans (contre 5,5% pour le Royaume Uni), en raison de la “croissance impressionnante” dans l’Hexagone.
Pour tous les pays, le développement du commerce en ligne sur ce nouveau marché présente donc une “opportunité” que marques et enseignes doivent saisir rapidement. “Adopter tardivement ce canal pourrait impacter de manière significative les ventes et éroder la part de marché”, estime Stéphane Roger, expert distribution chez Kantar.
Or, à l’heure actuelle, beaucoup des acteurs traditionnels de la grande distribution restent prudents sur leurs stratégies internet, craignant que leur “présence en ligne ne cannibalise les ventes dans les magasins et que la fidélité des consommateurs ne diminue s’ils achètent en ligne”, indique KantarWorldPanel.
Les pure-players, comme Amazon aux Etats-Unis (“Amazon Fresh”) ou Vente-privée.com (“Miam miam”) en France, en revanche, sont d’ores et déjà à la manoeuvre pour conquérir ce marché.