La première édition du Salon d’Achat Public (SAP) a été ouverte, mardi 17 juin au siège de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat et de l’industrie (UTICA) à Tunis.
Ce Salon de deux jours (17-18 juin), organisé à l’initiative de la présidence du gouvernement en partenariat avec l’UTICA, est le premier salon en Tunisie et dans la région MENA, spécialisé dans l’achat public.
Son objectif est de regrouper les secteurs privé et public dans un même espace en vue d’examiner ensemble les principales problématiques liées aux achats publics, lesquels représentent 17% du produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie et 40% du budget de l’Etat.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Khaled El Arbi, président de la Haute instance de la commande publique (HAICOP) a précisé que les fournisseurs et prestataires des services auront l’occasion, à travers ce salon de présenter, aux décideurs d’achat public leurs dernières innovations.
“En contre partie, le secteur public va leur présenter ses programmes annuels d’achat publics, ce qui va faciliter la tâche de préparation de cahiers de charges”, a-t-il poursuivi.
Il convient de rappeler que l’organisation du “SAP” 2014, vient à la suite de la promulgation du nouveau décret 2014-1039 du 13 mars 2014 portant sur la réglementation des marchés publics en Tunisie et entré en vigueur le 1er juin 2014.
Des exposants au SAP, dont certains ne sont même pas informés du nouveau décret, ont formulé l’espoir de voir une amélioration des achats publics, notamment au niveau des procédures et de la sélection de soumissionnaire.
Asma Zakraoui, représentante de l’entreprise de travaux généraux d’électricité, a critiqué le peu de souci accordé à la qualité quand il s’agit d’achats publics.
“Les appels d’offres dans ce domaine sont toujours remportés par le soumissionnaire qui offre le prix le moins-disant”, dit-elle.
Son point de vue est partagé par Aymen Kéfi, directeur de la société AK HOLOGRAMS, qui a déclaré à TAP que “si l’Etat continue à effectuer des achats de mauvaise qualité, il finira par utiliser des matériels obsolètes et cela ternira l’image du pays”.
M. Kéfi se dit, par ailleurs, heureux de la réforme des marchés publics en Tunisie. Il estime que la transparence lors de passation des marchés publics s’est améliorée d’avantage et les les procédures sont de plus en plus allégées.