énérale de General Motors (GM), Mary Barra, le 18 juin 2014 à Washington (Photo : Saul Loeb) |
[18/06/2014 17:42:45] New York (AFP) La directrice générale de General Motors (GM), Mary Barra, a réaffirmé mercredi que le groupe faisait tout pour éviter des dysfonctionnements similaires à ceux ayant retardé pendant dix ans le rappel de millions de véhicules associés à au moins 13 morts.
Devant des élus américains de la Chambre des Représentants, Mme Barra a répété que ces errements étaient dus à une culture interne et à la négligence d’un petit nombre de salariés, dont 15 ont été licenciés et cinq autres ont écopé de sanctions disciplinaires.
“Notre responsabilité est d’ériger de nouvelles normes en termes de sécurité et de qualité (…) Nous devons créer de nouvelles références”, a-t-elle assuré devant des élus déterminés à savoir pourquoi le premier constructeur américain a mis autant de temps pour rappeler les véhicules défectueux.
“Ce qui s’est passé ne doit plus se reproduire”, a-t-elle ajouté.
GM a notamment réorganisé son département ingénierie et nommé un “Monsieur Sécurité”.
Mme Barra a aussi confirmé que GM allait mettre en place un fonds d’indemnisation de victimes, consacré aux familles de personnes décédées et à celles grièvement blessés dans des accidents associés au défaut détecté.
Le groupe automobile, qui attend de connaître d’abord les critères d’indemnisation définis par l’avocat de renom Kenneth Feinberg d’ici la fin du mois, va commencer à traiter les demandes à partir du 1er août, a redit Mme Barra.
Pour les autres plaignants, la directrice générale a déclaré que son groupe attendrait les jugements de tribunaux où de nombreuses plaintes ont déjà été déposées.
Mercredi, une action en nom collectif a par exemple été déposée devant un tribunal de Californie réclamant des dommages et intérêts pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars à GM, accusé d’avoir dissimulé le problème mécanique à des millions de clients, selon des documents judiciaires.
Les plaignants font valoir que depuis que GM a annoncé les rappels de véhicules, leurs voitures ont perdu de la valeur, de 500 à 2.600 dollars.
C’est la deuxième fois que Mary Barra, aux commandes de GM depuis mi-janvier, est entendue par la Chambre des Représentants. Elle avait déjà été auditionnée le 1er avril.
GM a rappelé en février, dix ans après la détection d’un défaut dans le commutateur d’allumage empêchant les airbags de se déployer, 2,6 millions de Chevrolet Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac 5 et Solstice produites entre 2003 et 2011.
Ce problème est associé à 54 accidents et à au moins 13 décès, selon un nouveau décompte du constructeur.