Les résultats du projet de jumelage entre la Tunisie, la France, la Finlande et les Pays-Bas, portant appui institutionnel dans le domaine de protection de l’environnement et du développement durable ont été exposés, mercredi, à Tunis, à l’occasion de la clôture dudit projet.
Le projet, dont la réalisation s’étale sur la période (mars 2012-juin 2014), a été financé à hauteur de 1,2 million d’euros par l’Union européenne (UE) dans le cadre du programme d’Appui à l’Accord d’Association et au Plan d’Action Voisinage (P3A-2) entre la Tunisie et l’UE.
Ce projet vise le rapprochement du cadre juridique tunisien de celui européen dans le domaine de la protection de l’environnement, l’intégration du développement durable dans la gouvernance et le renforcement des capacités d’intervention opérationnelle des institutions bénéficiaires. Il s’agit également de renforcer les capacités managériales et organisationnelles du ministère de l’Equipement, de l’aménagement du territoire et du développement durable et de l’ensemble des établissements sous sa tutelle.
L’objectif est de contribuer à la promotion d’un développement durable à travers l’ancrage d’une approche nationale de protection de l’environnement et de préservation des richesses naturelles moyennant un renforcement institutionnel des structures du secrétariat d’Etat chargées de l’environnement et du développement durable. La chargée du projet (côté tunisien) Sabria Bnouni a fait savoir que le projet est basé sur 4 axes d’intervention, à savoir le rapprochement législatif et de la réglementation environnementale nationale, via des analyses comparées entre les cadres juridiques européen et tunisien. Le deuxième axe concerne la révision et le renforcement de la stratégie d’intégration du développement durable dans la gouvernance administrative.
A ce sujet, Mme Bnouni a fait savoir que des recommandations ont été formulées visant la mise en place de l’instance constitutionnelle du développement durable et du droit des générations futures, stipulée dans la nouvelle constitution.
Le troisième axe qui vise le renforcement des capacités d’intervention opérationnelle des institutions bénéficiaires a permis au niveau de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), la révision de la stratégie de gestion intégrée des zones côtières et l’élaboration d’un projet de charte littorale. Au niveau du Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET) le projet a permis d’élaborer et de diffuser un plan stratégique du CITET et le développement de nouveaux services dans le domaine de gestion des effluents (rejets liquides) industriels.
S’agissant de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), le personnel a été formé dans le domaine des évaluations environnementales.
Le 4ème volet qui favorise le renforcement des capacités institutionnelles, managériales et organisationnelles a facilité l’exécution d’un audit institutionnel et fonctionnel du secrétariat d’Etat au développement durable et ses institutions sous sa tutelle.
Le secrétaire d’Etat au Développement durable, Mounir Majdoub, a souligné, lors de cette manifestation, que bien que la Tunisie a été parmi les premiers pays à mettre en place une stratégie et des institutions environnement, une revue s’est avérée nécessaire sur ce plan. Le projet de jumelage précité a permis de s’arrêter sur les différentes pistes de réformes à engager et l’ouverture sur les institutions homologues, a fait savoir Majdoub.
Et d’ajouter que ce projet a démarré dans un contexte particulier (transition démocratique) où les défis environnementaux sont majeurs mais surtout institutionnels. Pour rappel, le projet a été mené par trois partenaires institutionnels européens, à savoir le ministère français de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le service gouvernemental néerlandais de l’Espace Rural (DLG) et l’Institut Finlandais de l’Environnement (SYKE). .