Contrôleurs aériens : deux syndicats appellent à la grève

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érieur de la tour de contrôle de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris, le 27 décembre 2012 (Photo : Pierre Verdy)

[19/06/2014 18:17:34] Paris (AFP) Deux syndicats de contrôleurs aériens, pesant au total plus de 60%, appellent jeudi à la grève du 24 au 29 juin, pour protester contre le niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019, qu’ils jugent insuffisant.

Le SNCTA (41% des voix aux dernières élections professionnelles) a annoncé rejoindre l’Unsa-ICNA, troisième syndicat de la profession (22,4%), qui avait déjà déposé début juin un préavis pour cette période de premiers départs estivaux.

Il promet dans un communiqué que le mouvement sera “particulièrement suivi” parmi les 4.000 contrôleurs aériens et qu'”un grand nombre d’annulations et de fortes perturbations des horaires sont à prévoir”.

La France doit présenter d’ici le 30 juin à Bruxelles son plan de financement à cinq ans pour la navigation aérienne.

Pour le SNCTA, “les moyens mis en oeuvre à ce jour par la direction générale de l?aviation civile, ou ceux prévus pour les cinq prochaines années, ne permettent pas de garantir les orientations stratégiques de performance et de modernisation pourtant nécessaires pour assurer un service sûr et efficace”.

Les redevances acquittées par les compagnies sont une ressource majeure. Tant Bruxelles que les compagnies aériennes poussent à leur baisse. Le projet du gouvernement français propose d’augmenter une redevance et d’en baisser une autre.

Selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), dont dépendent les contrôleurs, le taux de redevance route doit ainsi augmenter de 5% en 2015 puis rester stable. L’autre redevance, acquittée pour les services offerts à proximité des terminaux, doit baisser de 2% en 2015 et jusqu’en 2019.

Les deux syndicats reprochent au secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier de manquer à ses engagements. En janvier, le SNCTA avait renoncé à faire grève après avoir obtenu “des garanties sur la sécurisation du financement” à cinq ans.

“L?action incessante de groupes de pression, associée à une doctrine ultra libérale de la Commission européenne, empêche toute prise de décision objective des pouvoirs publics”, déplore le SNCTA.

Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d’assurer au minimum 50% du trafic. Lors de précédentes grèves, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols.